Norvégien , il tombe amoureux de l’Arménie, dîne & va à l’Opéra avec une Arménienne âgée et prend le nom de Dikran Van
Seven Eric Rise est un Norvégien devenu Arménien par
choix. Lui qui n'a aucun lien génétique avec l'Arménie ,est
directeur d'une école secondaire privée à Oslo et a pris
connaissance avec l'Arménie, pour la première fois à l'âge
de treize ans.
En 1974 , en regardant les images de l'invasion turque à
Chypre , à la télévision, , les actes de vandalisme le
scandalisent.
Son père lui conseille alors de lire le livre "Les
quarante jours de Moussa Dagh" et suite à des lectures
sur l'Arménie, il est séduit par l'histoire de ce pays et le
génocie de 1915 l'attriste particulierement.
Il est indigné que la Turquie, comme son pays natal, la
Norvège, ne reconnaissent pas le génocide.
Mais il avait besoin d'en savoir plus, la langue, les gens et
la nourriture en prime . Lors de sa première visite en
Arménie, au comptoir des passeports de l'aéroport, il
stupéfie les passagers et la police quant il crie de plaisir
"Haygagan Massis " (Massis, nom arménien de l'Ararat, ndlr) à la vue de l'image du mont Ararat,
sur le tampon de son passeport.
Le lendemain , après avoir fait du jogging toute la journée
dans les rues d'Erevan, il gravit les escaliers de la Cascade
jusqu'à la statue de "Mère Armenie" et l'épuisement
l'endort sur un banc public.
En fin d'après-midi, une vieille dame le réveille et malgré
la barrière linguistique Sven Eric sympathise avec l'Armé-
nienne et partage son premier dîner en Arménie avec elle et ils achèvent
la soirée par une représentation à l'Opéra d'Erevan.
Du nom du chauffeur de taxi , Dikran, (prononcer Dikrane, ndlr) qui l'a conduit de
l'aéroport à son hôtel, Sven Eric se baptise Dikran et ses
élèves ,à Oslo , l'appellent M.Dikran. Comme nom de
famille il opte pour Van.
Rentré en Norvège, comme l'Arménie lui manque, il
construit un "Pokr Hayastan" (une petite Arménie, ndlr) dans la cour de sa maison
avec un khatchkar (statue de pierre, ndlr) , la statue "Nous sommes nos montagnes"
(le symbole du Karabagh) , les drapeaux des deux répub-
liques arméniennes et un mémorial portant les emblèmes
des pays qui ont reconnu le génocide arménien.
Les passants ne peuvent manquer cette cour où les dra-
peaux tricolores flottent au vent, ils s'arrêtent, lisent les
affiches et partent instruits sur l'Arménie.
Sur You Tube, voir "Sven Eric Rise"
Zaven Gudsuz
zaven471@hotmail.com
Sven Erik présente son livre histoire d'amour avec l'Arménie : "Hayastan",
revêtu du sweatshirt aux couleurs du drapeau arménien.