La Turquie voudrait se retirer du traité sur la lutte contre les violences faites aux femmes. Les organisations féministes turques luttent contre le projet, qui est issu de la dérive réactionnaire du pdt Erdogan.
Merve Yesiltas, 31 ans, brûlée vive par son compagnon. Dilan Karatas, 7 ans, pendue à un arbre par son père. Pinar Gültekin, 27 ans, battue à mort et coulée dans du béton. Les féminicides ne cessent d'augmenter en Turquie. 163 femmes ont été assassinées en 2020 . Et pour comble, Ankara voudrait se retirer de la convention d’Istanbul visant à l’élimination de toutes les formes de violences à l’égard des femmes.
Ce traité de 2011 et ratifié par 33 pays et l’Union européenne, établit un cadre pour prévenir les violences, protéger les victimes, poursuivre les coupables et s’attaquer aux inégalités de genre.
La Turquie avait été le premier pays à leratifier en 2012. Elle pourrait être des premiers, avec la Pologne, à dénoncer ce traité. «L’absence de convention risque d’exacerber les attaques et isoler un peu plus les femmes dans la société turque»
source : Ilayda Kocoglu, ancienne vice-présidente à Istanbul du Parti républicain du peuple (CHP, parti d’opposition, centre gauche) et militante féministe.