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Le gaz monte au nez du président Recep Tayyip Erdogan

La Méditerranée orientale a beaucoup de gaz  : depuis 10 ans 3000 milliards de m3 de réserves ont été découvertes par les compagnies pétrolières dans ses fonds marins : dans les eaux égyptiennes, au large d'Israel, de la bande de Gaza (contrôlé par le Hamas) et dans les eaux chypriotes , mais pas  en Turquie au grand dam de Recep Tayyip Erdogan qui ne veut pas être tenu à l'écart de ces richesses.

 

Car la Turquie doit importer de plus en plus de gaz pour ses besoins , à cause d'un développement économique en forte croissance .

Les projets gaziers chypriotes agacent particulièrement le président turc , car la Turquie ne reconnaît pas les limites maritimes validées par l'ONU.

C'est le sens des interventions musclées de l'homme fort de Turquie.

L'aviation turque a de nouveau violé l’espace grec, pour chercher du gaz.

Face à ces prétentions, la marine française a organisé un exercice naval avec la marine grecque : deux avions Rafale et la frégate Lafayette ont accompagné le porte-hélicoptères Le Tonnerre, en route vers le Liban.

Des négociations emmenées par Angela Merkel étaient en cours. Mais les Grecs ont signé, en pleins pourparlers, un accord sur leurs frontières maritimes avec l’Égypte.

La Turquie a annoncé qu'elle allait prolonger ses recherches de gisements gaziers dans cette zone disputée de la Méditerranée orientale, faisant fi des appels de l'Union européenne à la désescalade. Dans une notice maritime (Navtex) publiée dans la nuit de samedi à dimanche, la marine turque indique que le navire de forage Yavuz, au large de Chypre depuis des mois, mènera des recherches au sud-ouest de l'île du 18 août au 15 septembre 2020.

«Nous déconseillons fermement de se rendre dans la zone de recherche», met en garde la marine turque . L'annonce de l'extension de ces opérations intervient dans un contexte de tensions croissantes en Méditerranée orientale .
Le président Recep Tayyip Erdogan s'est dit samedi prêt à dialoguer, tout en prévenant que son pays ne reculerait «pas devant les sanctions et menaces». Dimanche, le ministère turc de la Défense a par ailleurs publié des photos de manœuvres navales en Méditerranée orientale. Ces images montrent des navires de guerre en train d'escorter un autre navire de recherche sismique turc, le Barbaros Hayrettin Pasa.
Jeudi le président Macron recevra la chancelière Merkel au fort de Brégançon : nulle doute que la Méditerranée sera au centre de leurs discussions.