6 août, la bombe d’Hiroshima dissuade Staline d’une opération militaire pour récupérer l’Arménie occidentale
"Hiroshima , mon amour" , version turque :
Le 6 août, anniversaire d'Hiroshima, est un souvenir néfaste
pour l'humanité mais heureux pour la Turquie.
Après la victoire de Stalingrad, l'URSS commence à élaborer un plan d'étendre ses frontières. Après ses annexions en Europe elle se tourne vers son voisin du sud.
En mars 1945, le traité entre la Turquie et l'URSS de 1925 est
abrogé. Moscou demande à Ankara des bases navales
dans les Détroits et une cession terrritoriale qui inclut
l'Arménie occidentale.
La Turquie rejette la demande avec
le soutien des Etats-Unis et du Royaume-Uni.
Staline envisage alors une intervention militaire et met en
place une structure administrative sur les territoires à
annexer.
Ainsi, par exemple, le père du célèbre espion Grigor Vartanian(*) est pressenti pour la mairie d'Istanbul.
Mais le plan n'aboutit pas en raison du plan "Dropshop" que
les Américains avaient mis en oeuvre, visant à anticiper
une éventuelle guerre avec les Russes . Le plan d'opération
était une attaque massive capable de détruire une centaine
de villes usant , au besoin, l'arme nucléaire.
Invoquant l'antécédent d'Hiroshima le plan soviétique est
avorté.
La Turquie devient , en 1952, l'avant-poste de l'OTAN et
Staline declare lors d'une reunion du Politburo que la
Turquie devrait etre reconnaissante aux Japonais.
Avec la fin de la guerre froide et l'aboltion du rideau de fer, le nouveau millenaire marque la naissance d'un cycle de
relations entre la Turquie et la Russie, alliées, sur le plan
économique, mais aux positions politiques divergentes
sous le tsar Poutine et le sultan Erdogan.
Zaven Gudsuz
zaven471@hotmail.com