Pendant une causerie avec une délégation de son parti politique , le président turc, R.T. Erdogan répond aux questions des militants et la transformation du musée de Sainte Sophie en mosquée est évoquée.
En homme politique avisé, le président déclare qu'il faut
évaluer les consequences d'une telle décision avec ses
répercutions diplomatiques. Avec la nouvelle mosquée de
Camlica sur la rive asiatique du Bosphore, avec une capacité
de 60,000 (?) fideles et la Mosquée Bleue à une centaine de
mètres de Sainte Sophie, une mosquée Sainte Sophie ne
serait pas une résolution judicieuse.
C'était en mars 2019, douze jours avant les élections muni-
cipales qui ont vu s'échapper du parti d'Erdogan la plupart des grandes villes détenues depuis deux décennies.
Avec une perte de vitesse dans les sondages en vue des
élections législatives anticipées ou celles prévues pour
2023 il fallait rallier les électorats islamistes et nationalistes à la fois.
Attaché à la démocratie et aux principes de légalité, R.T. Erdogan confie l'affaire de Sainte Sophie au Conseil d'Etat qui
émet un avis favorable pour restituer le musée au culte
musulman , le 10 juillet 2020.
Mais les tapis prévus pour l'aire de priere avaient déjà été
commandés il y a six mois.
Zaven Gudsuz
zaven471@gmail.com
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L’aménagement de l’espace reconquis ne s’est pas fait attendre. La pancarte « Grande mosquée de Sainte-Sophie » a vite remplacé celle du musée. Les marbres de l’ancienne basilique ont rapidement été couverts d’un large tapis vert émeraude aux reflets turquoise, en un symbole de la symbiose proclamée entre Islam et identité turque. Les mosaïques et fresques représentant la Vierge, enfin – alors que la représentation de figures est interdite en Islam – dont le sort suscitait l’inquiétude, elles ont été provisoirement éclipsées derrière des rideaux.
source : La Croix
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