Concert pour le Liban à Baalbeck
La soirée, retransmise en direct par les télévisions libanaises et sur les réseaux sociaux, consitue l'unique concert organisé cette année par le Festival international de Baalbek, sur le site archéologique éponyme, classé au patrimoine mondial de l'Unesco et situé dans l'est du pays.
Sous la direction du chef d'orchestre Harout Fazlian, les quelque 150 musiciens et choristes étaient dans l'enceinte à ciel ouvert du temple de Bacchus, décoré de colonnes corinthiennes. Sans public pour les applaudir & filmés par des drones.
Ils ont débuté avec l'hymne national, ensuite avec «O Fortuna», l'incipit de Carmina Burana. Le répertoire mêle musique classique, rock, des compositions des frères Rahbani, deux musiciens libanais, ou encore l'Hymne à la joie de Beethoven, en hommage au 250e anniversaire de la naissance du compositeur allemand.
L'Orchestre philharmonique du Liban répète pour l'unique soirée du Festival international de Baalbek, au Liban, le 4 juin 2020
Le concert a duré un peu plus d'une heure. A la fin, le chef d'orchestre a salué ses musiciens et choristes, qui ont applaudi avec enthousiasme.
Les étés au Liban sont rythmés par des concerts et spectacles organisés par différents festivals qui attirent des centaines de spectateurs.
Des artistes de renommée internationale, à l'instar de Shakira, Sting, ou encore Andrea Bocelli, ont été à l'affiche .
Mais cette année s'annonce austère dans un Liban en crise qui allège progressivement son confinement. Le festival de Baalbek est pour le moment le seul à avoir organisé un événement. Les autres n'ont rien dévoilé de leur programmation.
«Notre cri est un cri culturel, une manière de dire que le Liban ne veut pas mourir, que nous avons un secteur culturel, artistique excessivement productif et créatif», a confié Nayla de Freige, présidente du festival de Baalbek, fondé en 1956.
«Nous voulons donner un message de civilisation, d'espoir et de résilience», a-t-elle ajouté, précisant que les participants ont majoritairement accepté de jouer gratuitement.
BAALBEK, Lebanon (AP) — Lebanon on Sunday hosted its annual music festival in the ancient northeastern city of Baalbek without an audience for the first time, a move organizers dubbed “an act of cultural resilience” to the coronavirus pandemic as well as the country's unprecedented economic meltdown.
sources : Associated Press, AFP , Lily Sagherian