Zadig (& Voltaire) : le destin d’un prénom & d’un auteur
Zadig & Voltaire est une marque française de prêt-à-porter, créée en 1997 par Thierry Gillier, arrière petit-fils d'André Gillier, le cofondateur de l'entreprise Lacoste, exploitée par la société ZV France.
Histoire
Le nom de la marque est tiré du roman de Voltaire, Zadig ou la Destinée (1747) : le personnage principal, Zadig, a marqué l'esprit du créateur, par son charisme, sa modernité et son courage.
Trois Princes de Serendip (Serendip était en persan ancien le nom de Ceylan ou Sri Lanka) est présenté sur sa page de titre comme traduit du persan en italien par Cristoforo Armeno. Christophe l’Arménien : une double enquête a permis de retrouver d'une part, dans les archives du Vatican, le laissez-passer qui lui a été délivré en 1552 par le pape Jules III ; d'autre part, dans les archives de Venise, la trace d’un Arménien possédant une bonne maîtrise des langues orientales, payé régulièrement comme interprète par la république de Venise et en outre ami proche de Giuseppe Tramezzino, le propre neveu de l’éditeur du Peregrinaggio1.
L'ouvrage rencontra un grand succès, puisqu'une deuxième édition parut en 1584, ainsi qu'une traduction en allemand en 1583 et une première traduction en français en 1610. C'est sur une deuxième traduction-adaptation en français, publiée en 1719, et « enrichie » de nouveaux épisodes, (rééditée en 2011 aux éditions Thierry Marchaisse), que se fonda la première version anglaise, parue en 1722 sous le titre Travels and Adventures of Three Princes of Sarendip.
C'est ce conte qui a donné lieu, en 1754, à la création par Horace Walpole, qui, enfant, avait lu la version de 1722, du mot serendipity (traduit par « sérendipité » en français).
Les Trois Princes de Serendip raconte l'histoire de trois hommes partis en mission, qui, sur leur chemin, ne cessent de trouver des indices en apparence sans rapport avec leur objectif, mais en réalité nécessaires.
Il s'inspire d'épisodes de la vie du roi de Perse Vahram V, qui régna sur l'Empire sassanide de 420 à 438.
Ce conte a déjà inspiré sept ans plus tôt le Zadig (1748) de Voltaire4, où le héros décrit de manière détaillée une chienne et un cheval en déchiffrant des traces sur le sol ; il est accusé de vol et se disculpe en refaisant de vive voix le travail mental effectué. Cependant Zadig va plus loin que les trois princes de Serendip en ce sens qu'il utilise la science de son temps, un « profond et subtil discernement », pour parvenir à ses conclusions. Voltaire n'évoque pas le hasard mais parle d'une « bizarrerie de la providence »5. Il introduit également le suspense dans son récit, alors que dans la tradition du conte oriental le lecteur est averti dès le départ que les trois frères n'ont pas vu l'animal.
Le prénom Zadig est la forme arménienne de Pascal, c'est pourquoi on le célèbre à Pâques.
Personnalité de Zadig
Personnalité/Caractère : Les amis de Zadig sont pour lui une véritable source d'épanouissement. Zadig prend les choses comme elles viennent. Sur le plan professionnel, il restera le même. Il entreprend des projets lentement mais sûrement. Toutefois, lorsqu'il a la volonté il réussit à atteindre ses objectifs.
Signe astrologique lié : Taureau
Couleur : Vert
Numéro chance : 2
Pierre précieuse associée : Topaze
Métal associé : Cuivre
Popularité
Bien que le prénom Zadig soit connu grâce à l'auteur français Voltaire, il n'a jamais connu le succès en France. En effet, Zadig est très rare et n'est apparu que très récemment en France. 2010 fut l'année de son plus gros succès avec l'arrivée de 54 petits Zadig. Depuis cette date, sa cote de popularité ne cesse pas de diminuer chaque année.
Géographie
Les départements où le prénom Zadig est le plus populaire sont les suivants :
• Somme (80)
• Alpes-Maritimes (06)
• Seine-Maritime (76)
• Paris (75)
• Hauts-de-Seine (92)
• Rhône (69)
• Nord (59)
Le prénom Pascal correspond à la déclinaison de Zadig en arménien.
source : wikipedia
Célébrités portant ce prénom
Le prénom Zadig étant très rare, il n'existe que très peu de personnages célèbres prénommés ainsi. Toutefois, on peut citer Zadig, le personnage principal du conte philosophique de Voltaire intitulée "Zadig ou la Destinée" (1747). Ce prénom a été connu grâce à cette œuvre.
Popularité du prénom
Zadig est le personnage principal et éponyme du conte. Son nom signifie « le véridique » (ṣādiq) ou « l’ami » (ṣadīq) en langue arabe et « le juste » (ṣaddīq) en hébreu. Il est présenté dès le premier chapitre comme un homme très vertueux, sans aucun défaut pour la société de Voltaire. Son meilleur ami Cador est un beau jeune homme, dont le portrait n’est pas précis. En arabe, Cador signifie « le tout puissant » (qaddūr).
Le premier amour de Zadig, auprès de laquelle celui-ci croit vivre dans le bonheur, se nomme Sémire. Mais celle-ci se révélera infidèle ainsi que sa deuxième épouse, Azora. La femme du roi Moabdar, son dernier amour, et qui lui fait perdre la raison s’appelle Astarté, une femme très belle avec qui il se mariera à la fin du roman.
Depuis le premier chapitre, Voltaire fait référence aux principes de Zoroastre, que Zadig observe. Dans ceux-ci, le principe du mal est appelé Ahriman – comme le courtisan envieux appelé Arimaze au chapitre IV –, opposé au principe du bien Orzmud. L’archimage de Zoroastre est appelé Yébor, anagramme de Boyer, nom de l’évêque de Mirepoix et ennemi de Voltaire.
Zadig est avant tout une satire féroce de la société française de son époque, transposée dans un orient imaginaire, peuplé de personnages outrés, sans nuance. Elle est peuplée d'hypocrites, dont les actions vont à l'encontre de l'amitié, de l'amour, ou des nobles principes religieux qu'ils professent en public. Les rois n'y sont pas mauvais, mais ils sont incapables de régler leurs problèmes, et le résultat ne sera bon que s'ils écoutent le héros, alors qu'ils écoutent tout autant les trompeurs. Le peuple suit bêtement la tradition, mais il est prêt à y renoncer si on lui montre qu'elle est mauvaise.
Toute l'habileté du héros le met plus souvent en mauvaise posture qu'elle ne le sauve, il ne doit son salut qu'à plusieurs miracles. La vertu et les bonnes actions du héros lui attirent les mauvais sentiments de ses contemporains (jalousie, vengeance, etc.) et lui valent une suite ininterrompue d'avanies bien plus crédibles que les miracles qui le sauvent par la suite. Le monde de Zadig annonce déjà celui du Candide et la conception de Voltaire face au problème du mal : être vertueux ne vous protège pas du mal, au contraire, cela vous expose à la méchanceté, et vous en aurez quand même subi les conséquences même si finalement un miracle survient qui vous sauve. Cependant, le méchant ne triomphe pas, il finit mal, même si ça prend du temps.