Les relations d’une diaspora avec son pays d’origine
La relation de la Diaspora avec sa mère-patrie reste laborieuse par manque de délibération collective et d’interface efficace. L’Arménie et l’Artsakh sont devenus indépendants et la parole y a été libérée, mais ils n’exploitent que très partiellement le potentiel humain et relationnel de la diaspora.
La FRA l’un des piliers communautaires importants aurait pu être un trait d’union solide et un relais au-delà des actions de lobbying. Mais l’Organe suprême d’Arménie n’est plus que l’ombre de lui-même depuis ses résultats électoraux catastrophiques et son affaiblissement interne. Antranig Boghossian, militant fidèle et dévoué de la FRA d’Arménie, attribue, dans un message émouvant, le déclin de son organisation à une direction omnipotente qui depuis trente ans ne cesse d’exclure ses intellectuels, artistes, journalistes, et militants. Le mot d’ordre lancé il y a 32 ans par Hrant Markarian « éliminer les ennemis intérieurs du parti » est donc toujours en application. C’est désespérant.
Par la mise en place d’espaces de délibération et de concertation, les relations Arménie-Artsakh et Diaspora se développeront autour de projets précis, comme ceux du Fonds Arménien et de l’UGAB, ou des accords de coopération inter-étatique mobilisant compétences et moyens de la diaspora.
A tous ceux qui ont l’ambition de gouverner utilement je soumets cette phrase de Cynthia Fleury* :
"Faites confiance à l’individu, comme sujet de l’État-nation, accordez plus d’attention à sa parole qu’à vos besoins matériels et narcissiques ».
Robert Aydabirian /www.armenews.com