“Et même s’il n’en reste qu’un …”

 Être un héros dans la diaspora

 

 Le peuple et les gouvernements arméniens, même ceux de la période soviétique où le patriotisme 

national était banni, ont honoré  et honorent encore leurs héros et les "grands hommes".

 

Mais les institutions arméniennes  de la diaspora , font-elles de même?.

 

Un premier exemple est celui de Vahan Tekeyan, l'illustre poète qui demeure le symbole de

notre héritage culturel , et ,  de nos jours plusieurs centres culurels à  travers le monde portent son

nom.

 

Seules 42 personnes assistent à ses funerailles , en 1945 au Caire, en Egypte, où

existait une forte

communauté. La raison en était que ses convictions ne concordaient pas

avec

le parti

politique armenien dominant alors en Egypte.

 

 

 

 

 

photo : agbu (Armenian General Benevolent Union) Egypt

(UGAB en français)

 

 

Dix ans plus tard, 500 000 personnes suivent le cortège funèbre du poète Avedik

Issahakian dans les rues d'Erevan.

 

Un deuxième exemple, plus récent, est le cas de Gurken (Kourken, en arménien occidental, ndlr) Yanikian *, un survivant

du génocide ,qui avait tué deux diplomates turcs afin de venger l'assassinat de son frère et du

peuple arménien.

Condamné à perpetuité, il purgeait sa peine dans un pénitencier californien où le Primat

de l'Eglise apostolique arménienne , en manque de charité chrétiennne, n'est jamais allé  le voir

durant ses visites periodiques aux autres détenus arméniens pour la raison qu'il était un

"assassin".

Et un représentant de la F.R.A. (Fédération Révolutionnaire Arménienne, ndlr), Mike Minassian promet une somme

d'argent à notre "héros" et propose d'assumer les frais d'hospitalisation de son épouse malade, s'il déclare  au

tribunal qu'il est membre de la F.R.A.  (le parti Tachnag, ndlr)

 

*Voir NHM du 4 septembre 2019

 

Zaven Gudsuz

 

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Il y a  plusieurs années , des journalistes sont au Caire  . Ils assistent à la messe dans l'imposante église

apostolique arménienne : il y a plus de monde sur l'autel que dans l'église .

 

Le clergé se plaint du départ des jeunes , au Canada , en Tchécoslovaquie , certains en Californie ou en France .

Les jeunes Arméniennes épousent des coptes . Il ne reste plus que 2000 Arméniens .

 

Par manque de vision , les organisations arméniennes (principalement l'UGAB

(Union Générale Arménienne de Bienfaisance) , AGBU Egypt

pourtant très riches ,  ne  savent pas arrêter l'hémorragie.

Il suffit pourtant de faire venir d'Arménie , des jeunes au chômage , créer des

emplois & faire revivre la communauté arménienne .

 

Faute d'imagination la diaspora arménienne d'Egypte va

terminer come celle

d'Ethiopie : un beau souvenir.

 

Le cimetière arménien a été rénové : triste consolation.