Soirée de soutien aux Arméniens du Djavark (Géorgie) samedi 29 février 2020 à 20h30
Soirée de soutien aux Arméniens du Djavakhk en Géorgie avec Ankinée et Shéram.
Réservations: 0699808129
Possibilité de restauration sur place.
P.A.F. 25€
Le Djavakhk est une terre historiquement arménienne et fait partie de l’une des quinze provinces de l’Arménie historique, celle de Gougark.
Ce territoire jouxte actuellement la République d’Arménie et est composé majoritairement d’Arméniens (près de 90% de la population). Le contrôle de cette région a fait l’objet de conflits. Depuis la fin de la Première guerre mondiale, la question de la souveraineté du Djavakhk a toujours tourné à l’avantage des Géorgiens.
Tout d’abord, la guerre arméno-géorgienne de 1918 a laissé place à une médiation franco-britannique, laquelle a accordé l’administration du Djavakhk à la Géorgie en proposant comme contrepartie la participation des Arméniens dans le processus décisionnel local. Puis, suite à la soviétisation du Caucase, l’URSS se saisit de la question, et confirme la souveraineté de Tbilissi sur cette région en 1921. Jusqu’à aujourd’hui, le Djavakhk reste une terre politiquement détachée de l’Arménie. La région connait ainsi un sort similaire à celui de l’Artsakh. Ces deux territoires arméniens se sont vues imposés leur statut, contre le principe de l’autodétermination des peuples.
La situation actuelle au Djavakhk reste très compliquée. Entre les droits et la culture, la population a de plus en plus de mal à perpétuer son identité arménienne. La Géorgie mène une politique d’assimilation des communautés arméniennes, passant par des méthodes radicales : isolements, interdictions de parler la langue arménienne, obligations patriotiques géorgiennes. Outre cette politique discriminatoire envers la population, l’organisation territoriale de la Géorgie poursuit le même objectif assimilationniste. Ainsi, le Djavakhk intègre en 1994 la région géorgienne de Samtskhé-Djavakhétie, un moyen d’estomper la nature arménienne de cette terre.
Les Arméniens du Djavakhk sont en danger sur leur propre sol. Une situation peu connue par les arméniens du monde mais qui constitue un véritable enjeux. L’avenir du Djavakhk est tout aussi préoccupant que celui de l’Artsakh. Outre la question de la survie de l’identité arménienne, celle du développement local se pose. Le Djavakhk reste une terre éloignée des agglomérations urbaines, qui souffre d’un manque criant d’infrastructures de base (transport, voirie).
Il est temps, pour les Arméniens, de se pencher sur cette population qui, sans se plaindre, attend beaucoup de nous.
source : Hayastan