D. Trump :”Le caucus démocrate est un désastre absolu. Rien ne marche, comme lorsqu’ils gouvernaient le pays » & Bernie Sanders le vrai vainqueur
" Ce n'est pas la faute de l'Iowa, c'est celle de ces inutiles de démocrates. Tant que je serai président, l'Iowa restera à sa place. C'est une tradition importante. »
Et en privé : comment les démocrates incapables de gérer une application sur smartphone, pourraient-ils gérer les USA ?
La cause du fiasco démocrate : l'application qui devait centraliser les résultats des 1.700 bureaux de vote n'aurait analysé que partiellement les données rentrées.
Une erreur de codage serait à l'origine du problème et aurait été résolu. Un décompte manuel a été réalisé. Par ailleurs, la « hotline » mise en place par le parti a été prise d'assaut, des présidents de bureaux de vote préférant ne pas utiliser l'application.
Les militants disent que le candidat Bernie Sanders a gagné (28,62%) contre P. Buttigieg (25,71%),E.Warren (18,42%) & J.Biden (15,08%) , mais le parti donne le jeune démocrate Pete Buttigieg en tête avec 26,9%.
A 78 ans, quelques mois après avoir été victime d’une crise cardiaque, Bernie Sanders, le plus âgé de la campagne, est en tête de nombreux sondages, et se pose en grand rival du candidat démocrate Joe Biden. Il a dépassé l’autre candidate à la gauche du parti, la sénatrice du Massachusetts, Elizabeth Warren.
Empêché, comme tous les sénateurs de faire campagne dans l’Iowa pendant les dernières semaines à cause du procès de Donald Trump, Sanders a compté sur son organisation de militants, qui a sillonné l'Iowa, État du Midwest. Des figures de la gauche américaine ont fait campagne pour lui, comme la jeune représentante new-yorkaise, Alexandria Ocasio-Cortez. Ses rassemblements, souvent accompagnés de concerts, comme le groupe de rock Vampire Weekend , ou de figures de la gauche alternative, comme le cinéaste et activiste Michael Moore, ont attiré des foules inhabituelles. Le surnom sous lequel il fait campagne, «Bernie», est même utilisé par ses adversaires. Son slogan, «Pas moi. Nous» et son discours anti-establishment lui valent un soutien inédit et fervent, surtout chez les jeunes.
Bernie Sanders, sénateur du Vermont est de retour, plus redoutable encore du fait de l’absence de figure dominante parmi les autres prétendants. Sa popularité inquiète l’appareil du parti démocrate, qui craint qu’une investiture de Sanders, qui se présente lui-même comme un socialiste, n’offre sur un plateau sa réélection à Donald Trump.
Dans les pays développés, les propositions de Bernie Sanders apparaîtraient comme de centre gauche: sécurité sociale pour tous, impôts sur les grandes fortunes, réduction des émissions de gaz carbonique. C'est le modèle de l’Europe du Nord, Suède ou Norvège. Mais aux États-Unis, il est considéré comme un socialiste radical, et son programme comme digne de l’URSS ou de la révolution bolivarienne au Venezuela.
Mais pour ses partisans, l’irruption de Sanders dans les primaires et sa popularité auprès de la base des électeurs démocrates serait comparable avec celle de Donald Trump auprès des républicains en 2016, lorsqu’il avait obtenu l’investiture contre l’avis de l’appareil du parti.
«Au cours du seul dernier mois écoulé, nous avons frappé à 500.000 portes. Et aussi dans le reste du pays. C’est un mouvement de fond sans précédent». Sans cravate, un peu voûté, une couronne de cheveux blancs ébouriffés, Sanders a l’allure d’un prof . Mais son analyse est celle d’un politicien professionnel. «Nous devons participer massivement aux caucus. Notre mission est de défaire le plus dangereux président de l’histoire américaine, et de commencer la transformation des États-Unis. Et la seule façon de le vaincre est par une mobilisation massive».
Sa directrice de campagne, l’ex-sénatrice de l’Ohio Nina Turner, manteau noir décoré de cercles de couleur, lunettes aux montures rouges, cheveux courts et peroxydés se fait photographier avec des militants. «Ce que nous lançons ici n’est pas une campagne, c’est le début d’un changement profond dans ce pays!»