Les frères turcs Simsek , rois de l’Eros Center Artemis à Berlin
Quand Haki Simsek, un copain, lui a demandé de gérer Artemis, il n'a pas pu dire non. La famille Simsek
, qui possède un casino à 10 km de Bad Hersfeld, passait régulièrement de la publicité dans son journal
d'annonces. En 1993, ils ont ouvert ensemble un autre casino en Westphalie. Monsieur Egbert aime le
milieu de la nuit. Il hésite toutefois à se laisser prendre en photo parce qu'il ne veut pas nuire à ses deux
filles, étudiantes. L'idée qu'elles lui annoncent un jour qu'elles se prostituent le fait grimper aux rideaux :
«Ah, non, je ne les ai pas élevées comme cela.» Politiquement, il est conservateur. Ce qui ne l'empêche
pas de s'intéresser à l'aspect social de la prostitution. Il est fier d'avoir fait installer un ascenseur pour
handicapés : «Ils ont droit au plaisir eux
aussi.»
Il a été marié trois fois. Maintenant, il sort avec une très belle Camerounaise dont il exhibe le portrait. Il
refuse de «baiser avec le personnel», car c'est «malsain». Il a beaucoup de tendresse pour les prostituées
qui sont, selon lui, «des femmes extrêmement fidèles». Il a vécu deux ans avec l'une d'elles. Elle lui a
même offert une chaîne avec un pendentif porte-bonheur : un sac d'or sur lequel le chiffre 1 000 est
gravé. Au bout de deux ans d'amour fou, il a dû la quitter Berlin d'urgence parce que la police le prenait
pour son proxénète. C'était avant la légalisation de la prostitution. Maintenant, Monsieur Krumeich n'a
plus besoin de fuir. Il a pignon sur rue, il respire le bonheur…."
source : quotidien Libé
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