Une histoire de la religion apostolique arménienne
LE PRÊTRE CÉLIBATAIRE ARMÉNIEN ET LA PROFESSION DE FOI CHRÉTIENNE
La religion chrétienne se propagea par l’entremise des apôtres mais elle se heurta
aux religions déjà existantes. La religion dominante du christianisme fut le
catholicisme qui a pour chef spirituel le pape dont le siège se trouve à Rome. Les
églises protestante, orthodoxe et apostolique arménienne font également partie de la
famille du christianisme.
En Arménie, durant la période païenne, le roi Apkar fut atteint d’une maladie
incurable. Apprenant qu’un homme nommé Jésus réalisait des miracles grâce à des
sermons, il sollicita son aide pour se rétablir. Jésus envoya donc au roi d’Arménie
deux de ses apôtres Thaddée et Bartholomée, et miraculeusement le roi Apkar
recouvra la santé suite à leur visite, il se convertit alors au christianisme. Cependant
après la mort de ce dernier, le paganisme accentua son influence en Arménie.1
Le retour en force de la religion païenne eut pour conséquence la persécution des
chrétiens et plus particulièrement celle de Saint Grégoire l’Illuminateur qui fut arrêté
et jeté dans la fosse de Khor Virab où il demeura durant plusieurs années. Lorsqu’il
fut libéré, St Grégoire l’Illuminateur était en bonne santé malgré une incarcération
très dure. Il est fort probable que des chrétiens parmi ses fidèles, lui apportèrent de
la nourriture pour survivre.
Les autorités arméniennes en l’an 301, sous le règne de Tiridate III, décidèrent de
faire de la religion chrétienne la religion d’État. Ainsi, l’Arménie devenait le premier
État chrétien. Cependant si l’État était devenu chrétien, il n’en allait pas forcément de
même pour tous les habitants du pays qui continuaient par habitude à se rendre
dans les lieux de culte païens délaissant les nouveaux édifices chrétiens. Pour
résoudre ce qui constituait un problème important pour les autorités, une seule
solution émergea celle de détruire tous les temples du paganisme et de construire
les églises chrétiennes sur leurs vestiges. Ainsi, l’Eglise-mère arménienne, St
Etchmiadzine se dresse sur les fondations d’un temple païen. Le seul édifice ayant
échappé à la destruction fut le temple de Garni.2
La religion chrétienne se propagea par l’entremise des apôtres mais elle se heurta
aux religions déjà existantes. La religion dominante du christianisme fut le
catholicisme qui a pour chef spirituel le pape dont le siège se trouve à Rome. Les
églises protestante, orthodoxe et apostolique arménienne font également partie de la
famille du christianisme.
En Arménie, durant la période païenne, le roi Apkar fut atteint d’une maladie
incurable. Apprenant qu’un homme nommé Jésus réalisait des miracles grâce à des
sermons, il sollicita son aide pour se rétablir. Jésus envoya donc au roi d’Arménie
deux de ses apôtres Thaddée et Bartholomée, et miraculeusement le roi Apkar
recouvra la santé suite à leur visite, il se convertit alors au christianisme. Cependant
après la mort de ce dernier, le paganisme accentua son influence en Arménie.1
Le retour en force de la religion païenne eut pour conséquence la persécution des
chrétiens et plus particulièrement celle de Saint Grégoire l’Illuminateur qui fut arrêté
et jeté dans la fosse de Khor Virab où il demeura durant plusieurs années. Lorsqu’il
fut libéré, St Grégoire l’Illuminateur était en bonne santé malgré une incarcération
très dure. Il est fort probable que des chrétiens parmi ses fidèles, lui apportèrent de
la nourriture pour survivre.
Les autorités arméniennes en l’an 301, sous le règne de Tiridate III, décidèrent de
faire de la religion chrétienne la religion d’État. Ainsi, l’Arménie devenait le premier
État chrétien. Cependant si l’État était devenu chrétien, il n’en allait pas forcément de
même pour tous les habitants du pays qui continuaient par habitude à se rendre
dans les lieux de culte païens délaissant les nouveaux édifices chrétiens. Pour
résoudre ce qui constituait un problème important pour les autorités, une seule
solution émergea celle de détruire tous les temples du paganisme et de construire
les églises chrétiennes sur leurs vestiges. Ainsi, l’Eglise-mère arménienne, St
Etchmiadzine se dresse sur les fondations d’un temple païen. Le seul édifice ayant
échappé à la destruction fut le temple de Garni.2
Aujourd’hui dans le monde, 95% des Arméniens se revendiquent de la religion
apostolique mais parmi eux se trouvent aussi beaucoup de non croyants qui se
rendent à l’église pour les fêtes religieuses par tradition plus que par croyance. Les
autres Arméniens sont catholiques ou protestants.
L’Eglise apostolique arménienne est sous la tutelle du Catholicos de tous les
Arméniens qui réside à Etchmiadzine. La hiérarchie de l’Eglise est la suivante : le
kahana (curé), le vartabed (évêque), le patriarche et le catholicos. Nous
n’évoquerons par les apéghas (abbés) et autres hauts dignitaires religieux qui
représentent néanmoins une masse importante du clergé arménien.
Intéressons-nous maintenant aux étudiants des universités de théologie et de l’école
Djemaran qui, après leurs études, seront amenés à de hautes responsabilités
religieuses.
Seul le curé a, dans la religion apostolique arménienne, le droit de se marier et de
fonder une famille. La femme du curé est appelée Yertsguine ce qui signifie à la fois
âgée et supérieure ce qui ne peut l’empêcher d’être aussi madghache c’est-à-dire
tendre. Devenu veuf, un curé peut accéder à la fonction de Vartabed, on le nommera
dans ce cas Chouchtag vartabed. Les mères des hauts dignitaires religieux sont
appelées Diramaïr.
Un jeune étudiant en théologie est avant tout un être humain pourvu de tous les sens
et ayant des besoins vitaux. Il peut oublier ou occulter ses envies et ses besoins
mais il reste avant tout un homme avec ses faiblesses et ses tentations. Nous
pensons donc que cette obligation du célibat des prêtres est erreur et que tous les
prêtres devraient avoir le droit de se marier à l’instar des curés pour sauvegarder la
culture et défendre la religion arménienne. Napoléon 1er supprima, lorsqu’il s’imposa
en Italie au XIXème siècle tous les ordres religieux à l’exception de l’institution
Mekhitariste des Arméniens de Venise considérant que ce lieu était avant tout un lieu
culturel.
Notre sollicitation publique pourrait annihiler tous les maux, toutes les dérives
immorales qui aujourd’hui dans le monde empoisonnent les milieux cléricaux.
Nersès Durman – Arabyan
Paris novembre 2019
apostolique mais parmi eux se trouvent aussi beaucoup de non croyants qui se
rendent à l’église pour les fêtes religieuses par tradition plus que par croyance. Les
autres Arméniens sont catholiques ou protestants.
L’Eglise apostolique arménienne est sous la tutelle du Catholicos de tous les
Arméniens qui réside à Etchmiadzine. La hiérarchie de l’Eglise est la suivante : le
kahana (curé), le vartabed (évêque), le patriarche et le catholicos. Nous
n’évoquerons par les apéghas (abbés) et autres hauts dignitaires religieux qui
représentent néanmoins une masse importante du clergé arménien.
Intéressons-nous maintenant aux étudiants des universités de théologie et de l’école
Djemaran qui, après leurs études, seront amenés à de hautes responsabilités
religieuses.
Seul le curé a, dans la religion apostolique arménienne, le droit de se marier et de
fonder une famille. La femme du curé est appelée Yertsguine ce qui signifie à la fois
âgée et supérieure ce qui ne peut l’empêcher d’être aussi madghache c’est-à-dire
tendre. Devenu veuf, un curé peut accéder à la fonction de Vartabed, on le nommera
dans ce cas Chouchtag vartabed. Les mères des hauts dignitaires religieux sont
appelées Diramaïr.
Un jeune étudiant en théologie est avant tout un être humain pourvu de tous les sens
et ayant des besoins vitaux. Il peut oublier ou occulter ses envies et ses besoins
mais il reste avant tout un homme avec ses faiblesses et ses tentations. Nous
pensons donc que cette obligation du célibat des prêtres est erreur et que tous les
prêtres devraient avoir le droit de se marier à l’instar des curés pour sauvegarder la
culture et défendre la religion arménienne. Napoléon 1er supprima, lorsqu’il s’imposa
en Italie au XIXème siècle tous les ordres religieux à l’exception de l’institution
Mekhitariste des Arméniens de Venise considérant que ce lieu était avant tout un lieu
culturel.
Notre sollicitation publique pourrait annihiler tous les maux, toutes les dérives
immorales qui aujourd’hui dans le monde empoisonnent les milieux cléricaux.
Nersès Durman – Arabyan
Paris novembre 2019
1 Si l’Arménie était restée chrétienne, elle aurait constitué le premier État chrétien
contemporain de Jésus.
2 A l’entrée du parc de Versailles, près de la statue du roi Louis XIV, se dressent les
statues de deux illustres rois d’Arménie Tiridate III et Tigrane.
contemporain de Jésus.
2 A l’entrée du parc de Versailles, près de la statue du roi Louis XIV, se dressent les
statues de deux illustres rois d’Arménie Tiridate III et Tigrane.