Les Kurdes ont reconnu et demandé pardon : quand le gouvernement turc reconnaitra-t-il le génocide des Arméniens?
Chaque 7 décembre est un jour spécial pour les Arméniens qui marque l'anniversaire du terrible tremblement de terre de 1988.
Cette année, c'est le 7 décembre que la Commission des Droits de l'Homme et du Citoyen de la Grande Loge de France (« GLDF ») a choisi pour organiser sa journée annuelle dédiée au devoir de mémoire. Le thème retenu était Entraide et Persécutions avec notamment une présentation faite par Jacques SEMELIN, Professeur des Universités, Historien Politologue, Directeur de recherches au CNRS.
Et comme chaque année, la GLDF a invité Antoine BAGDIKIAN, président de l'ANACRA pour rappeler et décrypter les horreurs subies par le peuple arménien de la fin du XIXème siècle à 1915, pour ce qui sera ultérieurement reconnu comme le premier génocide du XXème siècle. Un crime de masse malheureusement précurseur aux autres survenus au cours de ce XXème siècle. La pertinence des propos d'Antoine BAGDIKIAN, sans complaisance avec tous les responsables anciens et actuels, lui a valu une salve d'applaudissements, ce qui n'est pas fréquent au sein de cette institution maçonnique.
Pour la première fois, cette conférence a invité le directeur de la représentation en France du Gouvernent Régional du Kurdistan en Irak. En quelques minutes, ce jeune orateur a délivré un exposé rarement diffusé sur l'influence du peuple Kurde au Moyen-Orient et notamment sa très bonne connaissance des rouages du Groupement Etat Islamique probablement mal appréhendé en Europe. Les personnes présentes hier ont apprécié cette intervention et ce d'autant que sur l'invitation amicale d'Antoine BAGDIKIAN ce dernier a très clairement et sans aucune ambiguïté reconnu l'implication de certains des siens dans le génocide des Arméniens en 1915.
Un aveu de culpabilité et une demande de pardon des plus utiles pour créer un présent serein entre Kurdes et Arméniens.
Olivier ROUMELIAN