Les combattants kurdes ont quitté la ville frontalière syrienne de Ras Al-Aïn assiégée par l'armée turque et leurs supplétifs syriens. Les FDS ont achevé leur retrait dimanche 20 octobre 2019. C'est le premier retrait depuis l'accord sur la fragile trêve négociée par l'administration US et qui expire mardi 22 octobre 2019.
Un convoi de blessés, de dépouilles, et de combattants des Forces démocratiques syriennes (FDS) & des YPG, a fui la ville du nord de la Syrie.
Plus de 50 véhicules, des ambulances, ont quitté l’hôpital de la ville /ligne de démarcation entre les belligérants. L’OSDH avait auparavant fait savoir que 41 dépouilles – 28 combattants des FDS et 13 civils – se trouvaient dans le seul hôpital de la ville ou dans des cimetières provisoires.
Une ville de sinistre souvenir pour les Arméniens
Ras al-Ayn a été l'un des lieux de collecte des Arméniens déportés. En septembre 1915, les groupes de réfugiés (constitués de femmes et d'enfants) arrivent après un voyage épuisant. En avril 1916 : le consul allemand rapporte « à nouveau un massacre à Ras ul Ain » : « 300 à 500 déportés sont sortis du camp de concentration chaque jour et massacrés à une distance de 10 km de Ras ul Ain »[4] L'L''été 1916 : de nouvelles séries de massacres ont été improvisées par le gouvernement turc dans les régions de Deir ez-Zor, Rakka et Ras al-Ain. En 1916, plus de 80 000 Arméniens sont massacrés à Ras al-Ayn. Selon les rapports, en une seule journée 300-400 femmes sont arrivées dans les camps complètement nues et ont été pillées par les Tchétchènes locaux et la gendarmerie: « Tous les corps, sans exception, étaient entièrement nus et les blessures infligées ont montré que les victimes avaient été tuées, après avoir été soumises à des brutalités indicibles". [7] « Il n'y a rien de mal à voler et tuer des déportés », e kaimakam local (gouverneur) avait ordonné de massacrer les Arméniens déportés. Daurri (Diirri) Bey, fils du Turc Defterdar Djemal Bey d'Alep,est le haut exécuteur officiel des Arméniens à Ras-el-Ain. "Cette brute, après les avoir volés de leurs bijoux a choisi les plus jeunes filles de bonnes familles et les a gardés pour son harem. [8]
À plusieurs reprises, des camps entiers à Ras ul-Ayn ont été liquidés comme une persécution contre les épidémies de typhoïde. [9] Selon l'ambassadeur américain Henry Morgenthau, Sr., tout le chemin à Ras-al-Ain l'existence de voyageurs arméniens misérables "était une horreur prolongée". [10]
sources : wikipedia, Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) , AFP , Le Monde