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En Italie la mafia est nigériane , à Marseille aussi

Les groupes criminels nigérians se sont installés en Italie,  un fait, constaté par la Direction des enquêtes antimafia (DIA) .

Selon le dernier rapport de l’instruction italienne pour la période de juillet à décembre 2018, «entre les migrations illégales et les organisations criminelles étrangères en Italie existe un lien étroit, ce qui concerne en premier lieu la mafia nigériane» .

Les membres de la mafia nigériane contrôlent des territoires de Turin à Palerme et font de l'argent, en parasitent le flux migratoire, pratiquent l’extorsion de fonds, dirigent le trafic de drogue et régnent sur la prostitution venant d’Afrique.

«Arrivées dans la péninsule italienne via la Méditerranée avec la promesse d’un travail, des femmes, souvent mineures, sont contraintes à la prostitution par la mafia nigériane, dont les membres font preuve d'une rare violence. Tenues de rembourser des dettes, elles se retrouvent prisonnières d'organisations criminelles ouest-africaines de plus en plus puissantes en Italie».

La mafia nigériane est une des plus puissantes et dangereuses en Italie.

«Quoi qu’il en soit, cette bataille [contre l’emprise de la mafia nigériane en Italie, ndlr] peut et doit être gagnée, aussi difficile qu’elle soit».

La mafia nigériane ne serait pas seulement impliquée dans l’exploitation de la prostitution et le trafic de drogue, mais aussi impliqué dans le trafic d’organes, ce qui explique sa montée en puissance.

A Marseille aussi :

Depuis plus d’un an, à Marseille, des demandeurs d’asile nigérians du sud du pays (Etat d’Edo) sont victimes d’attaques à l’arme blanche – couteau et machette  – et de racket par  leurs compatriotes de «gangs», dont les «Bérets bleus».

Ces fraternités étudiantes dites «cultistes», nées en 50 et 70, sont devenues des mafias très violentes au Nigeria.

Leurs rites initiatiques  : passage à tabac, pour les hommes avec cautérisation des blessures à l’alcool pour les marquer à vie et viols collectifs pour les femmes.

Au Nigéria, ces mafias se partagent la traite, la vente de drogues dures et de vol organisé.

Avec le "flux migratoire", elles arrivent à Marseille où en deux ans, les Nigérians sont devenus les premiers demandeurs d’asile, avant les Algériens et les Albanais. En 2018, 979 dossiers ont été déposés en préfecture contre 51 en 2016.

Pour 2019, on est déjà à plus de 720, 92% d’entre eux étant rejetés en procédure Dublin (les demandeurs ont eu leurs empreintes relevées dans un autre pays européen vers lequel ils doivent être expulsés, une directive de l’Union). Mais les déboutés restent souvent sur le territoire.

«Au Nigeria, les candidats à l’exil sont approchés par les Bérets qui leur proposent de les acheminer vers l’Europe. Pour certains, ils ont donc une dette à rembourser». Les Nigérians qui débarquent trouvent du travail au noir dans le BTP …

 

sources : le journal LaVerita, l'avocat d'une des victimes