Un conseil de coopération franco-russe qui avait été imaginé en 2002 par Vladimir Poutine mais qui avait été suspendu après l'invasion du Donbass ukrainien et la récupération de la Crimée en 2014.
Avant de partir pour Moscou, Jean-Yves Le Drian a affirmé que la libération des marins ukrainiens emprisonnés en Russie depuis un incident maritime à Kertch en novembre 2018, est « un geste qui témoigne de la volonté de la Russie et de l'Ukraine de renouer le dialogue ». Ce geste, doit « rétablir une atmosphère de confiance » pour tenir une réunion en format Normandie _ France, Allemagne, Ukraine et Russie _pour assurer dans un premier temps un cessez-le-feu entre les forces ukrainiennes et les rebelles soutenus par Moscou, puis à un retrait des armes lourdes, au déminage et à des mesures humanitaires suivant les accords conclus à Minsk en 2015 par ces quatre pays. « Il y a une inflexion qui repose sur le constat que la défiance n'est finalement utile pour personne », avait dit le ministre Le Drian le . Les différends sur la Syrie et sur les violations du traité sur les armes nucléaires intermédiaires par Moscou, n'ont pas disparu.
« Tout ne va pas changer du jour au lendemain », précise-t-on dans l'entourage de Florence Parly qui rencontrera pour la première fois à Moscou son homologue russe. Il faut trouver des « points communs » dans des domaines comme le nucléaire, le spatial ou encore culturel.
Le secrétaire américain à la défense reçu samedi matin à Paris par Florence Parly, a dit à la presse : « les Russes doivent changer de comportement ».« Nous ne pouvons pas ignorer les dernières années au cours desquelles la Russie a envahi la Géorgie, a annexé (libéré , ndlr) la Crimée (qui avait été donnée) , occupé des morceaux d'Ukraine, menacé les pays baltes et mené des patrouilles agressives le long des côtes américaines ou de pays alliés comme la Corée du sud et du Japon ». Le dégel n'est pas terminé pour le gouvernement américain.Mais Donald Trump a qualifié l'échange de prisonniers de « premier pas vers la paix » en Ukraine.
Après la décision de la Russie et de l'Ukraine d'échanger soixante-dix personnes détenues dans les deux pays, le dégel et la détente avec l'Europe , sont palpables.