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Le Premier ministre d’Arménie en Chine

Le premier ministre Nikol(prononcer Nigol) Pachinian d'Arménie est en visite
officielle en Chine.
Dans son discours de bienvenue le premier secrétaire du Parti communiste
chinois Xi Jinping exprime son desir de developper les relations entre les deux
peuples , aussi vieux que l'Histoire.
Une plaisanterie circule  en Arménie :
Des touristes arméniens visitent la Chine et dans un restaurant ils conversent
entre eux.  Le serveur curieux demande de quel pays ils sont : Les Armeniens
répondent qu'ils sont d'Arménie.  Devant la mimique exprimant l'ignorance du
serveur ,  un Armenien explique que c'est un pays du Caucase , entouré par l'Iran,
  la Turquie, l'Azerbaijan et  la Georgie  et ajoute qu'ils sont trois millions.
Le serveur demande alors :
 "ah 3 millions : mais à quel hôtel êtes-vous tous descendus ?"
 
Roje Gudsuz
 
  • Dès le 2ème siècle il y avait déjà un commerce avec des Arméniens installés en Chine.(*1) A l'inverse d'après l'historien arménien Moïse de Khorène, c'est l'éminente famille des Mamikonians qui était d’origine chinoise et cette famille a donné à l'Arménie médiévale des grands généraux et connétables. (*1A)

     

  • Les communautés arméniennes en Chine datent de l’époque mongole aucours de laquelle des milliers de prisonniers arméniens avaient été transférés à Samarkand mais aussi en Chine septentrionale. De là, les Arméniens allèrent jusqu’à la mer du Japon. C’est ainsi que nous le rapporte une lettre datée de 1326 écrite au pape Clément par un religieux catholique Andréas de Perugia.(*2)

     

  • Avant 1307, on avait construit à Canton une grande belle église arménienne(*3) et le chroniqueur arménien du Moyen-Age, Héthoum, nous rapporte plusieurs témoignages sur la Chine. Avec les conquêtes mongoles fréquentes pendant le Moyen-Age, les communautés arméniennes de Chine en patissaient comme le reste du pays.

     

  • A partir du XVII° siècle, une nouvelle période débute pour les Arméniens en Chine. Dans une lettre envoyée à Rome à cette époque de Canton, il est fait mentionné que vivaient dans la grande ville chinoise du Sud des familles chrétiennes, dont 3 anglaises, une danoise et une trentaine arménienne dont leur role économique était important.(*4)

     

  • La carte de la Chine apparait tout naturellement dans la 1ère mappemonde arménienne imprimée à Amsterdam en 1695

     

  • A l’occasion du traité commercial entre l’Honorable Compagnie des Indes Orientales de Londres et les Arméniens de l'Inde qui possédaient une flotte marchande, il est autorisé en 1688 à l’Arménien Khodja Panos Kalandar de commercer aux mêmes droits de douane avec la Chine. (*5)

     

  • L’éminent historien arménien de Venise, le Père Alichan, nous rapporte que les Européens portaient l’habit arménien pour pouvoir voyager en Chine.(*6) Dans la deuxième moitié du XVIII° siècle, les relations arméno-chinoises devenaient importantes au point que "le pays de Chine" se trouvait dans la liste des communautés arméniennes dressée par le Catholicos Siméon Erévantsi et au point qu'un livre sur la Chine soit imprimé à Trieste.(*7)

     

  • Au début du XIX° siècle, les Arméniens viennent surtout de l’Inde, mais aussi de Nor Djougha, du Zankézour et du Karabagh. Ils s’installent à Moukden, Kharbine (Mandchourie), Tchantchoun, Daïren, Changhaï. . Des marchands fortunés arméniens de Chine envoyèrent des fonds importants en Arménie et à Nor Nakhitchévan (près de Rostov) comme Mnatsakan Ghassapian, Hovhannès Mathéossian et d’autres.(*8)

     

  • Au début du XX° siècle, les plus nombreux des Arméniens vivaient à Kharbine, où ils avaient leur église apostolique et une constitution propre. Ils possédaient des usines. En 1930, il y avait l’Association « Arziv », un local pour les jeunes et une association féminine. Les Arméniens avaient des relations étroites avec la communauté russe de cette métropole chinoise. Le médecin Stéphan Moughdéssian avait un grande renommée dans la capitale mandchoue.(*9) Par la suite la communauté arménienne a beaucoup souffert de l’occupation japonaise.

     

  • En 1937, la population arménienne de Changhaï étaient de 200 personnes qui montera plus tard jusqu’à 600 personnes. Il y avait une « Maison arménienne » avec une banque privée et une association de jeunes. La population arménienne avait des origines variées : commerçants, professions libérales, ingénieurs, etc. Au Sud de la Chine, dans la grande ville de Canton, certains Arméniens fondèrent des usines.

     

  • Pour terminer, il faut citer la traduction des Evangiles en chinois qui fut entreprise par Hovhannès Ghazérian, né et éduqué à Canton, professeur de chinois dans la communauté britannique de Canton. L'Evangile chinois fut imprimé à Serampoor et cette traduction peut être considérée comme l'une des meilleures.(*10)
 

source : Adic