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Boong Joon-ho et Catherine Deneuve
par Laura Damiola , notre envoyée spéciale au Festival de Cannes
La 72 ème édition du Festival de Cannes,
nous a proposé un portrait du monde qui n'incite pas ä l'optimisme.
Les différences de classe, de culture se muent en confrontations violentes. La démonstration plus évident du phénomène c ' est la Palme d'or reçue du cinéaste sud-coréen Boog Joon-ho i pour son film "Parasite". Un drame familial sur les inégalités sociales. Il devient le deuxième long-métrage asiatique à remporter la Palme d'or, après " Une affaire de famille "am Japonais Hirokazu Kore-Eda l'année dernière. C'est drõle, tragique, inquiétant, d'actualité, firme la société sud-coréenne Toute la famille de Ki-taek est au chômage, et s’intéresse fortement au train de vie de la richissime famille Park. Un jour, leur fils réussit à se faire recommander pour donner des cours particuliers d’anglais chez les Park. C’est le début d’un engrenage incontrôlable, dont personne ne sortira véritablement indemne Le film coréen de Bong Joon-ho, comédie grinçante e une peinture sociale qui ne semble en tout cas laisser personne indifférent. Ce thriller sur fond de lutte des classes. "Je suis vraiment très honoré", a déclaré Bong Joon-ho, qui a confié être "toujours très inspiré par le cinéma français".
Antonio Banderas " Dolor y Gloria"
A noter également la récompense d'Antonio Benderas : l'acteur a reçu le prix d'interprétation masculine pour son rôle dans "Douleur et gloire" de Pedro Almodovar. Le prix d'interprétation féminine a été donné ä Emily Beecham dans Little Joe de l'Autrichienne Jessica Hausner.
"Atlantique" de Mari Diop
Ä la Franco senegalaise Mari Diop le Grand Prix pour Atlantique de Mari Diop.Dès les premières images, la mer a été filmée comme une personne, de près et de loin, calme et terrifiante. L'histoire qui se déroule dans une banlieue populaire de Dakar, la capitale du Sénégal e la mer es protagonistes. On y voit des jeunes gens épuisés par la misère qui prennent la mer. Dans le film une touchant e histoire d'amour. Les Misérables et Bacurau ont pris ex aequo le Grand Prix de la jurie Après Aquarius, l"année dernière, Kleber Mendonça Filho et Juliano Dornelles filment le combat de villageois du Nordeste brésilien contre une armée de tueurs.
Le Jeune Ahmed de Luc e Jean Pierre Dardenne
Le prix de la mise en scène a été remporté par les frères Luc et Jean Pierre Dardenne pour le jeune Ahmed. Avec « Le Jeune Ahmed », sorti en salles mercredi, les Dardenne posent leur regard sur l’islam radical, à travers le parcours d’Ahmed, un préadolescent endoctriné par un imam fondamentaliste. Dans leur nouveau long-métrage, histoire d’un adolescent radicalisé. Dans le film l’univers ne reflète sûrement pas l’optimisme, une transfiguration reste toujours possible et un mouvement physique qui l’exprime.: une chute. Le Prixd'interprétation féminine : Emily Beecham dans Little Joe
Le film de l’Autrichienne Jessica Hausner. Le prix du scénario ä récompensé Céline Sciamma pour Portrait d’une jeune fille en feu
Le "Portrait d'une jeune fille en feu" de C3line Sciamma.
Dans «Portrait d’une jeune fille en feu», la réalisatrice nous raconte la naissance du désir entre une peintre et son modèle au XVIIIe siècle. Un très beau jeu de regards sur la condition féminine. Dans le film l'actrice italienne Valeria Golino. La mention spéciale ä il t Must Be Heaven d'Elia Suleiman. Avec acuité et humour, Elia Suleiman se raconte en cinéaste palestinien cherchant sa place dans le monde.
La Caméra d'or (qui récompense un premier long métrage ; jury présidé cette année par Rithy Panh) : Nuestras Madres de César Díaz, présenté à la Semaine de la critique.
Palme d'or du court métrage (remis par le jury de la Cinéfondation) : La Distance entre le ciel et nous, de Vasilis Kekatos
Laura Damiola