En 2023 la Corée du Sud va espionner la Terre grâce au franco-italien T.A.S
Thales Alenia Space (TAS) , la filiale spatiale du français Thales (à 67%) et de l'italien Leonardo (33%) a remporté l'appel d'offres qui a duré un an, pour fournir au ministère de la Défense sud-coréen quatre satellites d'observation radar de très haute résolution . Le contrat «Projet 425», a été signé à Séoul.
Un accord de coopération verra les partenaires sud-coréens de TAS être impliqués dans le programme puisque les engins seront intégrés en Corée-du-Sud.
Le montant du contrat est estimé autour de 250 millions d'euros.TAS travaillera avec la branche spatiale du conglomérat sud-coréen Hanwha, au sein d'un consortium piloté par Korean Aerospace Industries (KAI). TAS fournira la plateforme des satellites & la charge utile radar qui seront fabriqués dans les usines de TAS en Italie.
Le service de lancement n'a pas encore été choisi par la Corée-du-Sud mais les satellites sont «compatibles avec les lanceurs en activité Vega, Soyouz ou Falcon 9». Cette constellation donnera l'autonomie aux forces armées sud-coréennes en matière de renseignements collectés à partir de l'espace, et l'accès à une technologie de pointe.
Ces satellites de 700 à 800 kilos seront en orbite à 700 km de la Terre. Ils sont les premiers de la nouvelle génération de satellites d'observation (optique et radar) développée par TAS, dans le cadre du programme EOS 2020 qui va construire des satellites plus légers et plus agiles ,d'une très haute résolution et d'un taux de revisite plus élevé .
Et ils «dansent» , grâce à une nouvelle technologie «qui rectifie en temps réel leur position afin qu'ils aient la meilleure inclinaison possible pour prendre les images les plus nettes et les plus précises possible». Ces «swinging satellites» ne «défilent» pas droit mais en se «déhanchant» . Cette avancée technologique est possible grâce à des correcteurs de direction high-tech: des gyroscopes et des senseurs de contrôle de la dérive naturelle qui affecte les objets dans l'espace. Les satellites seront dotés d'une antenne active de 5 mètres de diamètre qui déploiera ses «pétales» en corolle une fois l'engin placé sur la bonne orbite. Ces antennes, développées sur fonds propres par TAS, participent à la haute résolution des images collectées.
Le marché des gros satellites gouvernementaux est estimé à une dizaine d'ici 2022, celui des satellites d'observation à visée commerciale à une centaine d'engins.