Beghin-Say va se sucrer moins
Les perspectives ne sont pas bonnes pour 2019 : les stocks de sucre mondiaux dépassent 50 millions de tonnes ; or il s’en échange 40 millions de tonnes à l’international.
Et la production mondiale augmente.
La Thaïlande, l’Inde , l’Indonésie viennent faire chuter les prix sur un marchédominé par le Brésil.
La consommation ne progresse plus, avec les changements alimentaires.
L’agrobusiness français trébuche.
Tereos a été constitué en 2002 quand Béghin Say (1821), propriété du conglomérat italien Montedison en déconfiture, a été repris par les coopératives d’agriculteurs du Nord et de Picardie qui lui livraient leurs betteraves.
Grâce aux revenus garantis par les quotas sucriers européens, le patron Philippe Duval (le père de l’actuel président du directoire), a diversifié le groupe .
Il a repris en 2007 les amidonneries du britannique Tate & Lyle, gros fournisseur des industries papetières, (9% du chiffre d’affaires°.
Tereos a construit la plus grosse distillerie de betteraves au monde, à Origny-Sainte-Benoite (Aisne). La coopérative fournit en alcool, coproduit du sucre, les groupes de spiritueux Ricard et Diageo.
Terreos est un acteur majeur dans le sucre et l’éthanol, un alcool obtenu par la transformation de la canne et utilisé comme carburant au Brésil .
Tereos a augmenté la production (ouverture du marché), traitant 20 millions de tonnes en 2017, 5 millions de plus qu’à l’hiver 2015-2016.
Tereos a aussi prolongé de deux ans les prix garantis, à 28 euros la tonne de betteraves.
Les contrats de long terme avec des géants comme Coca-Cola, Nestlé ,Danone sont une garantie. Mais les industriels font de plus en plus pression sur les prix de même que la grande distribution .
Cette course aux volumes ne fait pas l’unanimité: certains représentants des 12.000 adhérents, s’inquiétent publiquement de leur santé . Il y a des démissions, des tentatives de prise de contrôle. Mais Tereos a de l'avenir grace à sa diversification….
source : Capital