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Jusqu’au 23 déc. 2018 la photographe Shadi Ghadirian à la Fondation Cafesjian à Yérévan, Arménie

Née quelques années seulement avant la révolution iranienne, elle étudie la photographie à l'Université Azad de Téhéran, et en sort diplômée en 1998. Elle apparaît sur la scène artistique internationale à la fin de ces années 1990 avec une série, "Qajar", dans laquelle elle brise les frontières temporelles, faisant poser ses modèles revêtues de vêtements d'époque qadjar, leur associant des objets anachroniques, tels que bicyclettes, guitares, cannette de boisson gazeuse ou aspirateurs1,2.

Achetée par des musées du monde entier, elle reste à Téhéran. Elle enseigne la photographie pour plusieurs institutions de la ville. Elle travaille également pour le musée de la photographie2.

Une autre série photographique tout autant symbolique, Like everyday « Comme chaque jour », réalisée en 2001-2002, est consacrée à la burqa qu'elle photographie isolée, non portée, fenêtre oculaire couverte par des objets fonctionnels domestiques (balai, fer à repasser, théière, etc.)3. Dans cette série de portraits (50X50 cm), elle évoque le travail quotidien des femmes comme un sujet social. Avant, quand elle vivait chez ses parents, sa mère s'occupait de tout. Devenue jeune mariée (elle a épousé Peyman Hooshmandzadeh, photographe lui-aussi et écrivain), elle a dû répéter ces mêmes gestes. Les burqa ne sont pas de tissu sombre, comme celles que l'on voit dans la rue et les lieux publics, mais des tenues colorées, aux motifs souvent sophistiqués, des vêtements portés à domicile1,4.

Dans la série suivante, Censors, elle photographie ses amies posant comme dans un magazine de mode occidentale, en noircissant ensuite au feutre ce qui ne peut être vu en Iran2. À partir de 2004, elle se consacre à une nouvelle série, Be Colourful « Soyez colorés » : des femmes en burqa, mais des burqa de couleurs vives, posent derrière une vitre peinte en grise2.

Références

  1. a et b Guerrin 2012, Le Monde.
  2. a, b, c et d « L’œuvre de Shadafarin Ghadirian » [archive], sur le site de la Radio télévision suisse
  3. Miadi 2004, Jeune Afrique.
  4. Perrin 2004, Libération.

 

Bibliographie

Lien interne

Liens externes

source : wikipedia , fondation Cafesjian Yérévan,