“A Paris en vélo on dépasse les autos” (Joe Dassin) , le vélo en libre-service n’importe où..
Avec un smartphone, vous pouvez prendre un vélo garé dans la rue et l'abandonner sans avoir à chercher une station .
C'est le "free-floating" qui se développe à Paris, Lille, Angers, Reims.
Il y a 5500 vélos en libre-service à Paris , en plus des Vélib'.
Les centre-villes sont encombrés par les voitures, les transports en commun ont parfois du retard, ne sont pas toujours très propres, ne sont pas toujours climatisés,sont parfois bondés, alors le vélo comble un vide pour quelques centaines de mètres ou kilomètres.
Ce phénomène est mondial, porté par deux entreprises chinoises : Ofo et Mobike. En Chine, il y a plus de 9 millions de vélos.
Le chiffre d'affaires du marché du vélo en libre-service approche déjà les 4 milliards de dollars et il pourrait doubler d'ici 2021.
cinq raisons qui expliquent cette croissance future exponentielle :
- Ofo a levé 2,2 milliards de dollars depuis sa création en 2014 et Mobike 928 millions de dollars, leur assurant le financement de l'expansion géographique et le développement de nouveaux produits, y compris les vélos électriques
- Une connectivité avec les autres modes de transports . Le partage de vélos est accepté comme un mode de transport urbain et intégré dans les offres multimodales. L'application Citymapper les inclut dans les moyens de déplacement.
- changements de comportement d'achat : comme la voiture, les consommateurs partagent plutôt qu'avoir un bien.
- Des marchés plus fragmentés : la croissance se fait dans plus de villes, avec
une plus petite clientèle, en Europe et aux États-Unis. - Une concurrence et une réglementation plus fortes. La consolidation progressive du marché — à Paris les opérateurs sont passé de quatre à deux — devrait s'ajouter à un encadrement par les villes.
Les utilisateurs devraient devenir de plus en plus exigeants avec les vélos, avec comme résultat une amélioration des services.
Même des géants du transport s'y intéressent : après la Deutsche Bahn en Allemagne, c'est Uber qui voudrait s'imposer sur le marché des vélos.
source : cabinet de conseil Roland Berger