L’Affiche Rouge
L'Affiche Rouge a été célébrée en de nombreux endroits du territoire avec différents intervenants . Le 74ème anniversaire de l'execution de Manouchian et ses compagnons de l'Affiche Rouge a notamment été commémoré au cimetière parisien d'Ivry .
Nersès Durman regrette l'absence de représentants de la République d'Arménie et y voit l'ombre d'une division partisane :
"Unis dans le recueillement par une journée froide mais ensoleillée, nous commémorions ce 25 février 2018 le 74ème anniversaire de l’exécution de Missak Manouchian et de ses compagnons d’armes au cimetière parisien d’Ivry où reposent le corps des suppliciés.
Pour ces 23 martyrs morts pour la France, une minute de silence fut demandée au moment où Arsène Tchakarian, le dernier survivant du groupe Manouchian, arrivait accompagné de son épouse. Ce fut un moment de grande solennité car depuis 74 ans, Arsène Tchakarian, âgé aujourd’hui de 102 ans, a marqué de sa présence indéfectible chaque commémoration du souvenir de ses frères d’armes, ces résistants de l’Affiche Rouge, fusillés au Mont Valérien le 21 février 1944.
On pouvait noter parmi les personnalités présentes, les représentants des ambassades de Pologne, de Grèce, de Hongrie et d’Espagne notamment, ainsi que trois colonels de ces différents pays. L’Arménie brillait par sa surprenante absence, d’autant que Missak Manouchian, en prenant les armes contre l’occupant nazi, défendait dans le même temps l’Arménie qui perdit 300.000 de ses fils au sein de l’Armée soviétique lors de la 2ème guerre mondiale.
En octobre 2018, l’Arménie accueillera le XVIIème sommet de l’Organisation Internationale de la Francophonie. La France y sera notamment représentée par M. Emmanuel Macron, président de la République française. Comment se fait-il que l’Arménie qui organise une manifestation d’une telle ampleur puisse ignorer l’évocation du souvenir de Missak Manouchian, tombé pour la France ?
Il est tout aussi regrettable que la presse arménienne n’ait fait aucun écho de nos communiqués au sujet de cet événement auquel l’association MAFP participe depuis sa création, Arsène Tchakarian en étant le président d’honneur.
Le souvenir de Missak Manouchian devrait être un acte fédérateur pour la communauté arménienne dans son ensemble, nonobstant sa diversité, sans que des querelles de chapelles ou des divergences d’opinion nous fassent oublier le sacrifice suprême de nos frères lors de l’occupation nazie. L’histoire de l’Arménie a malheureusement démontré "
Nersè Durman