La Turquie continue
«Si les terroristes ne se retirent pas de Manbij en Syrie, nous lancerons une opération militaire dans cette région également [après celle du canton d’Afrine, ndlr]. Dans ce cas, les militaires américains en uniforme de YPG seront eux aussi la cible de notre opération», avait averti Bekir Bozdag, vice-Premier ministre turc. Mevlüt Çavuşoğlu (Tchavouchorlou), le chef de la diplomatie turque l'a redit.
Puis, ce fut au tour du président Erdogan «On nous pose la question de savoir quand nous achèverons notre opération en Syrie. Et vous [les États-Unis, ndlr], êtes-vous partis de l'Afghanistan ou de l'Irak? Daech n'existe plus. Alors pourquoi restez-vous? Vous avez donc des projets contre la Turquie, contre l'Iran, ou peut-être, contre la Russie. Mais nous sommes fermes. Tant que le terrorisme menace notre sécurité, nous agirons avec détermination»,
La mention de l'Iran et de la Russie, qui selon Erdogan seraient visés par les actions de Washington ne doit rien au hasard: la Turquie continue son rapprochement géopolitique avec Moscou et Téhéran, en plus de liens économiques . Cela s'est traduit avec l'organisation du Congrès des peuples de la Syrie à Sotchi, avec les gouvernements russe et iranien.
Le dirigeant turc a accusé D.Trump d'avoir menti à la Turquie, comme l'avait fait son prédécesseur Obama, faisant référence au soutien militaire accordé par Washington aux combattants kurdes, qualifiés par Ankara de "terroristes".
Les relations avec le gouvernement US n'ont jamais ete aussi mauvaises. Peut-etre le moment pour le president Trump de reconnaitre le genocide des Armeniens par le gouvernement "Jeune Turc" et l'"Organisation Speciale". Nous le seaurons dans deux mois le 24 avril prochain.