AU CENTRE CULTUREL SAINT-MESROB A PARIS
SAMEDI 17 FEVRIER A 15:00
M. Jean-Pierre KIBARIAN
Présentera le livre:
DERSIM
Carnets de voyage chez les Kizilbaches et les Mirakian,
en 1888 et 1895
Ecrit par ANTRANIK
Traduit en français et présenté par Jean-Pierre KIBARIAN
Cette région montagneuse, habitée par des Alévis et des Arméniens,
résista à l’armée ottomane durant le Génocide de 1915, mais fut anéantie
et presque tous ses habitants furent massacrés en 1937 par Mustafa Kémal Ataturk.
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10 bis rue Thouin – 75005 PARIS
Metro : Cardinal Lemoine ou Monge
RER B : Luxembourg
Vente et dédicace du livre
Entrée libre – Cocktail
l'HISTOIRE :
En
1937, l’armée turque prend position à
Dersim. Les populations
dersimis poursuivent la résistance pendant que l’armée turque commence à organiser des opérations militaires pour une nouvelle offensive l’année suivante. Le chef de la résistance,
Seyit Riza est arrêté et exécuté le 18 novembre 1937 à l’âge de 81 ans. Pourtant, la loi interdisait l’exécution des personnes ayant un tel âge. Cette « opération » ou cette « mission de civilisation », selon
Atatürk, dure deux ans.
Selon un ouvrage militaire, publié en 1972 par l'État-major turc, il a été affirmé que la province de Dersim était surveillée par l'État bien avant le début des opérations. L'opération militaire contre cette région a été décrite en tant que blessure au sein de l'État dans le rapport d'Hamdi Bey, préparé en 1926. L'État se préparait à cette opération à partir de 1925, la première révolte kurde en République de Turquie.
Cette opération tourne au massacre : on compte, selon les sources entre 75942, à plus de 100003, plus de 130004 et jusqu'à 80 000 morts d'après les témoignages et l'enquête parlementaire lancée par les élus de la région. Plusieurs villages sont brûlés et des milliers de personnes déportées vers l’ouest de l’Anatolie. Dersim connaît d’autres problèmes au cours de cette opération, tels que des exils, des disparitions, des prises en otages de villes entières, des tortures, l’interdiction des manifestations, l'interdiction de la langue, de la culture et de la croyance.
Dersim est peuplé majoritairement de zazas de confession alevie. La population parle le kurmandji et le zazaki qui est une langue d'origine indo-européenne, proche des langues parlées dans le nord de l'Iran. La culture et la langue de Dersim est menacée par la politique d'assimilation de l'État turc.
En novembre 2011, le Premier ministre Recep Tayyip Erdoğan s'est excusé officiellement, au nom de l'État turc, pour le massacre perpétré à Dersim4. Cependant, les attentes des associations de Dersim ne sont pas satisfaites5:
- restitution du nom d'origine de Dersim à la province de Tunceli,
- publication des noms des personnes déportées et de l’identité des orphelins adoptés,
- révélation du lieu où le chef de la résistance dersimi Seyit Riza a été inhumé après son exécution
- interdiction d’attribuer à des lieux ou à des équipements publics, le nom des personnes ayant participé aux massacres de Dersim (Sabiha Gökçen, Fevzi …)
source : wikipedia