Les dernières révélations sur Lafarge en Syrie sont un peu plus gênantes pour les dirigeants du géant des matériaux de construction.
Une enquête a été ouverte après une plainte de Bercy en octobre 2016 : le groupe a admis en mars avoir «indirectement» financé des groupes armés en Syrie.
Les auditions dévoilent les pratiques du cimentier – fusionné en 2015 avec le suisse Holcim :-à vouloir coûte que coûte maintenir l'activité de son usine en 2013 et 2014, en plein conflit syrien.
L'ancien directeur général adjoint opérationnel de Lafarge a reconnu que le groupe s'est plié à une «économie de racket», selon les documents consultés par Le Monde.
La cimenterie en cause est située à Jalabiya, à 150 kilomètres au nord-est d'Alep. Elle avait été achetée en 2007 par le français Lafarge qui a ensuite mené trois ans de travaux pour un montant de 680 millions de dollars. Puis Lafarge a tout fait pour la maintenir en activité jusqu'en septembre 2014.
source : Le Monde