Le Liban accueille le plus de réfugiés syriens par rapport à sa population :1,5 million sur une population autochtone de 4,5 millions. soit 30%
L'Etat « approche du point de rupture » selon le président Hariri.
Cet afflux a provoqué une baisse de 7 points de PIB en 5 ans.
M. Hariri a demandé à la communauté internationale de financer un vaste plan d’investissement, centré sur les infrastructures et le système éducatif.
« Nous avons été chanceux jusque-là, mais notre réserve de chance est épuisée. Je redoute que des troubles éclatent, entre Syriens et Libanais ; ce qui pourrait déboucher sur un effondrement sécuritaire et économique », citant la petite localité d’Ersal, à la frontière avec la Syrie, qui a accueilli des dizaines de milliers de réfugiés & provoqué des affrontements entre l’armée syrienne et des groupes armés djihadistes.
Les principaux donateurs internationaux, l’Union européenne, les Etats-Unis et les Nations unies, ont apporté des centaines de millions d’euros, pour atténuer la pression exercée par les réfugiés sur le marché du travail et les réseaux de distribution de services (eau, électricité, éducation, …).
En juillet 2016, selon un rapport de Human Rights Watch, la moitié des 500 000 Syriens au Liban, agés de 3 à 18 ans, n’étaient pas scolarisés. Les autorités locales disent qu’en raison de la présence des réfugiés, qui travaillent pour des salaires très bas, de 250 000 et 300 000 Libanais ont perdu leur emploi depuis 2011, et que le taux de chômage est passé de 10 à 20 %.
« Nous ne voulons pas en arriver au point où nous serions obligés de faire ce que d’autres pays ont fait, ouvrir les frontières et laisser les gens fuir vers l’Europe »
M. Hariri veut profiter de la réunion de l'U.E.de Bruxelles, pour promouvoir son plan d’assistance au Liban. Les réfugiés ne rentreront pas dans leurs pays avant que celui-ci ne soit stabilisé , alors ses services ont élaboré un programme d’investissement de 10 milliards de dollars sur 5 ans.
Objectif : réhabiliter les infrastructures libanaises, en piètre état, et généraliser la prise en charge éducative des jeunes Syriens,par l’enseignement primaire, technique, professionnel, universitaire. « Il ne s’agit pas de construire une tour de bureaux à Solidere », dit M. Hariri,en faisant allusion à la société de reconstruction du centre de Beyrouth, qui a provoque des polémiques pour ses réalisations, au style tapageur, et son manque de trabsparence « C’est un plan qui profitera à tout le monde"
source : rencontre de m.Hariri avec les correspondants étrangers