Et 20 millions d’Américains poussèrent un ouf de soulagement…
Vendredi 24 mars, Donald Trump a retiré le texte qui aurait remplacé l’Obamacare, la réforme de l'assurance-maladie de Barack Obama.
Il l'a fait à la demande du président républicain de la Chambre des représentants (The House), Paul Ryan qui n'avait pas les 216
voix nécessaires pour porter le texte jusqu’au Sénat.
20 millions d'Américains qui risquaient de perdre leur couverture santé ont poussé un soupir de soulagement.
La presse américaine a été unanime
La tentative d'abrogation de l’Obamacare « .. Elle s’est révélée être une preuve d’incompétence », attaque un éditorial du New York Times . Cet échec « pourrait bien affecter le reste [du] programme [présidentiel] – des réductions d’impôt pour les riches, la modification de la structure fiscale des entreprises et les nouvelles dépenses d’infrastructure ».
Cette « débâcle montre au président Trump et à Paul Ryan (…) qu’ils ne peuvent pas compter sur une majorité républicaine de manière automatique, surtout lorsqu’ils présentent une mesure destructrice et incohérente – ce qui s’est à peu près passé dans ce cas ». « Malgré leurs attaques incessantes contre [l’Obamacare] depuis que M. Obama l’a signée en mars 2010, M. Trump, M. Ryan et leurs collègues n’ont jamais eu de plan viable qui pourrait obtenir l’appui d’une majorité au Congrès. »
Le magazine Time titre « humiliation » pour le président Trump et le Parti républicain, et résultat « d’une bataille en coulisse entre modérés et conservateurs » qui « a mis à nu les profondes divisions au sein des républicains ».
« Pour Paul Ryan, qui a fait de l’abrogation de l’Obamacare sa priorité absolue, c’est l’échec de son leadership. Pour Trump, c’est un moment encore plus désespérant. Il a construit son identité politique autour de sa capacité à négocier et la défaite de ce qui constituait sa priorité législative jette le doute sur l’ensemble de son programme ».
Mais Time concède toutefois une chose au président des Etats-Unis : il n’a pas manqué de « volontarisme ». Le journal rappelle ainsi que « Trump a personnellement invité les membres [du parti] à la Maison Blanche, a fait des concessions et utilisé toutes les tactiques de négociation qu’il a énoncées dans son livre “L’art de la négociation” ».
Au Wall Street Journal, « Le président Donald Trump a perdu sa première grande bataille législative en grande partie en raison d’une cabale de législateurs conservateurs ».
Politico, pense que cet échec « a soulevé de nouveaux doutes sur la capacité du président “outsider” à gérer un Congrès républicain cacophonique pour remplir ses grandes promesses de campagne – et il n’y a pas eu de plus grande promesse de Trump et ses collègues républicains que l’abrogation et le remplacement de la loi signature de Barack Obama ».
Le Washington Post est plus positif. « M. Trump pourrait utiliser son pouvoir pour étayer et améliorer » l’Obamacare, « encourager les gens à s’inscrire ». Car l’« abroger sans le remplacer serait une catastrophe pour le secteur de la santé ».
Le Los Angeles Time pense que Trump n'avait pas vraiment de plan et qu'il veut que les démocrates et républicains s'unissent pour améliorer l'Obamacare.
Les démocrates se méfient cependant et redoutent maintenant un coup tordu des républicains .