Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré début juin que l'Otan savait bien que la Russie n'attaquerait jamais un pays de l'OTAN, mais qu'elle prétextait cela pour déployer des matériels et des effectifs supplémentaires dans l'Est de l'Europe
De son côté, le secrétaire général délégué de l'Otan a déclaré que la Russie reste la menace principale pour l'Otan, mais que l'Alliance ne renonce pas à l'idée de relancer le dialogue stratégique avec la Russie.
"La Russie doit accepter de tenir une réunion du Conseil Russie-Otan et accepter l'ordre du jour que nous proposons. Nous sommes toujours en discussions avec la Russie. Mais je pense que la réunion aura lieu entre le 20 juin et le sommet de l'Otan programmé à Varsovie pour les 8 et 9 juillet" a déclaré le secrétaire général délégué.
D'autre part, il a cité "les actions de la Russie" parmi "les plus graves menaces pour la sécurité en Europe".
"Parmi les défis principaux se trouvent les actions de la Russie ,devenue plus agressive et la montée de la violence et de l'instabilité qui concerne le Proche-Orient et l'Afrique du Nord. Ce sont les deux plus grandes menaces, mais il y a aussi la prolifération des missiles, les cyberattaques, les menaces pour notre sécurité énergétique et le terrorisme", a-t-il ajouté.
Le secrétaire général a précisé que l'Otan augmenterait ses dépenses militaires de trois milliards de dollars en 2016 et déploierait quatre bataillons multinationaux en Europe, "dans les trois pays baltes et en Pologne". Ces bataillons ne relèveront pas des commandements nationaux, mais "du commandement de l'Otan"
"chaque bataillon sera fort de 800 à 1.000 hommes".
Les dirigeants de l'Alliance expliquent l'augmentation de la présence militaire de l'Otan en Europe par une "menace russe".
source ; 11e forum international sur la sécurité du lundi 13 juin 2016