Jour tranquille à Yerevan (4)
De notre envoyé spécial en Arménie :
Heratch vient me chercher devant la résidence Yezéguelian .
Nous allons voir la nouvelle statue de Karékine Nejdeh dans un quartier excentré de Yerevan . La place Karékine Nejdeh est une belle place ronde .Au centre est érigée la statue de Karékine Nejdeh (on dit que la Russie a exprimé son mécontentement- voir sa bio) . Souterrain , la station de métro Karékine Nejdeh, terminus de l'unique ligne du "subway" arménien. Les immeubles autour sont en tuf, la pierre rose locale avec de hautes fenêtres dans les étages "nobles".
"Carrefour" Yerevan est situé non loin dans un "mall" ,(centre commercial).
Heratch dit que contrairement au "Carrefour" de Géorgie où on trouve même des produits français, celui de Yérévan n'a que produits régionaux aux mêmes prix qu'ailleurs. D'après lui , c'est pour ne pas concurrencer le commerce des autres supermarchés.
Puis nous allons petit-déjêûner chez Heratch : Gayaneh son épouse a préparé plein de légumes, des brochettes de viande de porc (khorovadz), du poulet grillé avec des "kartochka" (nom russe pour les pommes de terre). Ils boivent du Coca, moi de l'eau régionale.Tout cela à 10 heures du matin !
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Karékine (Garéguine) Njdeh est né le 1er janvier 1886 dans le village de Kznut (ou Kyuznut) au Nakhitchevan. Il est le cadet des quatre enfants du prêtre du village. Njdeh est éduqué en russe à Nakhitchevan et poursuit ses études à Tiflis (l'actuelle ville de Tbilissi).
En 1912, il forme avec Andranik Toros Ozanian (le général Antranik) un bataillon arménien incorporé à l'armée bulgare, en lutte contre l'Empire ottoman durant la Première Guerre balkanique. Après son retour en Arménie, il commande diverses unités militaires. Il joue ainsi un rôle majeur lors de la bataille de Karakilisa en 1918. Résolument anti-bolchévik, il organise la défense du Zanguezour contre le mouvement insurrectionnel bolchévik au sein de la Première République d'Arménie, .
Lorsque la République de l'Arménie montagnarde se déclare indépendante de la République socialiste soviétique d'Arménie, il en est proclamé premier ministre et ministre de la Défense. Il fuit l'Arménie après la victoire bolchévique et est impliqué dans des activités révolutionnaires en Iran, en Turquie et en Bulgarie.
Il visite les communautés arméniennes des États-Unis et du Canada, et fonde en 1933, à Boston, un mouvement de jeunesse, le Tseghakron (en arménien Ցեղակրոն, ce qui signifie « religion de la race »), affilié à la FRA (Fédération Révolutionnaire Arménienne) et plus tard rebaptisé Armenian Youth Federation.
En 1944, il est arrêté par des agents du SMERSH en Bulgarie. Il meurt dans une prison soviétique à Vladimir.
Son nom a été donné à une station du métro d'Erevan.
source : wikipedia
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Le métro de Yerevan :
Le métro d'Erevan ne devait pas être mis en chantier. Ville comptant moins d'un million d'habitants, la capitale de l'Arménie n'était de ce fait pas comprise dans la liste des villes à métro dans la planification soviétique lorsqu'il fut décidé d'un réseau de transport à la fin des années 1960. C'est donc un réseau de tramway qui était encore prévu lorsque commença en 1972 la construction d'une ligne principale[1], en partie souterraine en centre-ville.
Fin 1978, plus de 4 km de tunnels étaient construits. L'affaire prit alors une tournure politique, les deux autres capitales de république soviétique du Caucase ayant déjà un métro. Il fut alors décidé de transformer la ligne en métro classique souterrain. Un réseau de trois lignes fut même planifié afin de mieux desservir les nouvelles banlieues.
Il fallait tenir compte du relief montagneux (dénivellation de 550 mètres et inclinaison des rues atteignant 10°). À cause de ces différences, sept stations sont juste sous la surface, les autres sont très profondes. Notons qu'un segment d'environ 3,6 km est aérien et comporte deux stations. Les quais des stations atteignent 100 mètres pour accueillir des trains de cinq voitures cependant, les rames en 2015 ne sont composées que de deux voitures. Les stations utilisent de la pierre d'Arménie, mais aussi du marbre de l'Oural et du granite de Carélie.
C'est le 7 mars 1981 que fut inauguré un tronçon de ligne de 7,6 km et de quatre stations[1]. Il fallut quatre autres mises en service successives et deux inaugurations de station pour que la ligne atteigne son extension actuelle.
D'abord le tremblement de terre de 1988 qui secoua la région, puis les difficultés financières dues à la crise économique des années 1990 ralentissent fortement des travaux qui n'avançaient déjà plus beaucoup.