Le sommet du G7 au chevet des problèmes du monde
L'île japonaise d'Ise-Shima est devenue une forteresse hier jeudi : en cause, la réunion des dirigeants des sept économies les plus puissantes au monde : États-Unis, la France, la Grande-Bretagne, l'Italie, l'Allemagne, le Canada et Japon, Donald Tusk et de Jean-Claude Juncker pour l'Union européenne.
Sujets de préoccupations pour le G7 : croissance mondiale atone, terrorisme, revendications maritimes disputées de la Chine , migrations, chaque pays est venu défendre sa thématique.
Sur la croissance mondiale . «Le président Obama et moi-même reconnaissons que le G7 doit rechercher une croissance globale, durable et robuste», a dit le premier ministre japonais Shinzo Abe.
Le terrorisme qui plane sur l'Occident a fait renforcer les mesures de sécurité à travers l'archipel, avec des milliers de policiers supplémentaires dans les gares et les terminaux maritimes.
La lutte anti-terroriste est au programme du G7, sur le plan du financement et sur le terrain. Paris a demandé que le G7 étudie «la préservation du patrimoine culturel face aux agressions terroristes» après les destructions terroristes des trésors de Tombouctou, du musée de Mossoul, des vestiges de la cité de Nimrud ou des temples de Palmyre .
L'Europe est confrontée à une grave crise migratoire : les migrations figurent donc au programme des pourparlers à «l'initiative» de l'Allemagne. En 2015, 1,3 million de migrants ont demandé asile à l'UE, dont plus d'un tiers à l'Allemagne.
Le président du Conseil européen Donald Tusk, présent à Ise-Shima, a appelé le G7 à «reconnaître qu'il s'agit d'une crise mondiale» malgré les raisons géographiques qui font peser une lourde charge sur les épaules européennes. «Nous demandons le soutien» du G7, «qu'il s'engage à accroître l'aide mondiale pour satisfaire les besoins immédiats et à long terme des réfugiés et des pays hôtes», a-t-il dit. «Ceux qui critiquent l'Europe devraient plutôt réfléchir à la façon d'accroître leur aide car ce que fournit l'Europe est déjà massif».
La Chine n'est pas au sommet mais ses réclamations territoriales préoccupent le G7. L'agence officielle chinoise a demandé au G7 de ne pas «interférer» entre Pékin & Tokyo qui se disputent les territoires inhabités en mer de Chine Orientale. Pékin veut aussi la quasi-totalité de la mer de Chine méridionale, elle y construit des îles artificielles, scandale pour le Vietnam & les Philippines.
Donald Tusk a appelé le G7 à «défendre ses valeurs communes», tant par rapport à la Chine que par rapport à l'annexion de la Crimée par la Russie (exclue du .G7 à cause de la crise ukrainienne).
Barack Obama va aller aujourd'hui à Hiroshima, ville bombardée à l'arme atomique par les États-Unis lors de la 2ème guerre mondiale .