“Les FTP-MOI dans la Résistance” à l’auditorium de l’Hôtel de Ville, jeudi 18 février 2016 à 18 heures
"Les FTP-MOI dans la Résistance" , jeudi 18 Février 2016 à 18 heures, à l'auditorium de la Mairie de Paris, 5 rue Lobau à Paris, 75004
inscription obligatoire : contact@images-contemporaines.com
L'HISTOIRE :
Le groupe Manouchian
Les FTP-MOI sont particulièrement connus à travers les épisodes du procès de 23 membres du groupe de Missak Manouchian. Le procès se déroule devant le tribunal militaire allemand du Grand-Paris, réuni à l'hôtel Continental à partir du 15 février 1944, dure entre deux et quatre jours, et après une délibération de trente-cinq minutes, s'achève par le verdict suivant[1] :
- 23 accusés sont condamnés à mort : en l'absence de possibilité d'appel, 22 d'entre eux sont fusillés sans délai, le 21 février, au fort du Mont-Valérien ; l'exécution d'Olga Bancic est suspendue pour supplément d'enquête. Rejugée le 10 mai 1944 à Stuttgart, elle est de nouveau condamnée à mort et immédiatement exécutée par décapitation.
- 1 accusé, Migratrice, est transféré devant une juridiction française.
L’histoire du groupe Manouchian est limpidement décrite dans le livre de Boris Holban "TESTAMENT Après quarante-cinq ans de silence, le chef militaire des FTP-MOI de Paris" ISBN 2-7021-1778-3, CALMANN-LÉVY.1989.
Les 23 membres du groupe Manouchian exécutés par les nazis
La liste des 23 membres du groupe Manouchian exécutés par les nazis est la suivante :
- Celestino Alfonso (Espagnol)
- Olga Bancic (Roumaine juive)
- Joseph Boczov (Boczor József ; Wolff Ferenc) (Hongrois juif)
- Georges Cloarec (Français)
- Rino Della Negra (Italien)
- Thomas Elek (Elek Tamás) (Hongrois juif)
- Maurice Fingercwajg (Polonais juif)
- Spartaco Fontano (Italien)
- Jonas Geduldig (Polonais juif)
- Emeric Glasz (Békés (Glass) Imre) (Hongrois juif)
- Léon Goldberg (Polonais juif)
- Szlama Grzywacz (Polonais juif)
- Stanislas Kubacki (Polonais)
- Césare Luccarini (Italien)
- Missak Manouchian (Arménien)
- Marcel Rayman (Polonais juif)
- Roger Rouxel (Français)
- Antoine Salvadori (Italien, d'origine arménienne)
- Willy Szapiro (Polonais juif)
- Arpen Tavitian (Arménien)
- Amédéo Usséglio (Italien)
- Wolf Wajsbrot (Polonais juif)
- Robert Witchitz (Français)
Les 22 hommes sont fusillés au fort du Mont-Valérien le . La seule femme du groupe, Olga Bancic, est décapitée à Stuttgart le .
Membres ayant réussi à s'échapper
- Ildo Stanzani
- Madeleine Oboda née Delers, dite Marie puis Catherine veuve de Stanislas Oboda est entrée dans les FTP MOI en octobre 1942, après que son mari fut fusillé par les Allemands. Elle travailla avec Boczov, Michel, puis Rayman et Elek, et eut de nombreux contacts avec Manouchian. Elle fut agent de liaison, transportant les armes sur les lieux de l'attentat et les stockant chez elle, 10 passage Courtois à Paris.
- Arsène Tchakarian (sa mère était la cousine de la mère de Charles Aznavour)
- Raymond Kojitsky, dit « Pivert », qui à la suite de l'attentat du parc Montceau le 19 aout 1943, se brouille avec ses co-équipiers, Marcel Rayman et Alfonso. Marcel lui reproche de ne pas avoir couvert Alfonso, auteur du coup de pistolet mortel contre un major allemand: Pivert arrête aussi sec sa collaboration avec la MOI. Il est ainsi sauvé par Marcel quelques mois avant l'arrestation du groupe des 23, qu'il attribue à un autre membre de la MOI, Albert Davidovitch. Il avait commencé par participer avec les Jeunesses Communistes Juives à des lâchers de tract et des incendies de poteaux indicateurs allemands en fin 1942, alors qu'il avait tout juste 16 ans et en paraissait 12. Il est ensuite intégré en janvier 1943 au sein des équipes de la MOI, sous la direction de Henri Krasucki, et accomplit son premier grenadage Place Cambronne, contre une garage militaire de l'armée allemande. Après l'arrestation de H. Krasucki en mars 1943, il passe sous les ordres de Manouchian[2].