Les associations d'aide aux sans-abri sont gênées : on leur disait qu'il n'y avait plus de place pour les SDF. Et soudain devant la mobilisation de l'opinion publique , on trouve de la place pour les migrants. Anne Hidalgo reconnait qu'il a fallu "pousser les murs". L'Humanité s'était déjà fait l'écho, en juin, de l'expulsion d'un centre d'accueil de Nanterre, d'une trentaine de SDF, pour y loger des migrants explusés de Paris.
Etat des lieux, chiffres , et lexique des différentes appellations utilisées :
Un SDF n'est pas un sans-abri , pour être précis.
En effet les sans-abri sont des sans-logement.
Les SDF sont des gens qui n'ont pas d'adresse postale pour l'administration.
Le nombre de sans-abri en France est difficile à évaluer, à cause de l'absence d'outils statistiques appropriés, et aussi par le caractère nomade des sans-abri. La crise du logement explique l'absence d'accès à un toit.
Statistiques France :
SDF = 141 500 personnes dont 30 000 enfants (en 2012)
Sans-abri =33 000 personnes sont "entre la rue et les accueils d'urgence". Cette population de SDF est masculine à 83 %, urbaine , et francilienne à 36 %.
100 000 personnes en durées longues dans des services d'hébergement social ou dans un logement bénéficiant d'un financement public.
Pas de logement personnel pour 38 000 personnes (en 2006) qui vivaient à l'hôtel (les moins de 20 ans sont 20%), parfois sans sanitaire ou cuisine.
79 000 chez des amis ou connaissances (en 2000).
Environ 5 millions de chômeurs.
Alors dans ces conditions , comment accueillir des réfugiés même "de guerre" ?
sources : rapport de février 2015 de la Fondation Abbé-Pierre , INSEE, wikipedia