Après la disparition des ateliers Stéphane Kélian et Charles Jourdan , renaissance du “Soulier français” à Romans
Romans-sur-Isère est une ville de la Drôme au pied du Vercors.
L'eau abondante y avait attiré les tanneurs et les mégissiers depuis le Moyen-Âge. La ville était devenu l'emblème de la fabrication de chaussures.
Mais la mondialisation avait touché cette industrie. Il ne restait à Romans qu’un tanneur ,Roux, racheté par LVMH, et des noms de la chaussure haut de gamme , Robert Clergerie & Laure Bassal.
Les deux grandes marques Stéphane Kélian & Charles Jourdan avaient disparu . Après des tentatives de redressement et des plans sociaux, le dernier propriétaire, le groupe de distribution de chaussures Royer, a fermé leur atelier .
Aujourd'hui , on entend à nouveau le bruit de la machine à coudre et du marteau , grace à 2 Parisiens, un ingénieur et une créatrice.
Ils ont eu l'idée: transformer l’atelier de Stéphane Kélian & Charles Jourdan en une plate-forme pour jeunes créateurs au nom évocateur " Le Soulier français".
Depuis quelques jours, ils proposent des services introuvables en France : développement des produits, recherche de fournisseurs, logistique, fabrication.
Un investissement de 500.000 euros ,des centaines de fournisseurs référencés mais surtout sur le savoir-faire exceptionnel de l' équipe : des ouvriers de chez Charles Jourdan et Stéphane Kélian qui voulaient faire une coopérative de production. Ils apportent leurs savoir-faire en échange de 20 à 30% du capital .
Ce qui serait bien : que les marques Stéphane Kélian & Charles Jourdan soient à nouveau fabriquées à Romans.
sources : Capital, Libération