71 ème anniversaire de l’exécution du groupe Manouchian (l’Affiche rouge) Jeudi 26 février 2015 à 17 heures
71ème Anniversaire de l'exécution du groupe MANOUCHIAN
L'Association Nationale des Anciens Combattants et Résistants Arméniens
(ANACRA)
et
L'Aumônerie Israélite des Armées
(AIA)
cérémonie officielle
en l'honneur des Arméniens et des Juifs morts pour la France le 21 février 1944
Jeudi 26 février 2015
À 17h00
en présence de SEM Viguen TCHITETCHIAN, Ambassadeur d'Arménie en France et de Haïm KORSIA, Grand Rabbin de France
Église apostolique arménienne St Jean Baptiste de Paris
Salle Nourhan Fringhian
15, rue Jean Goujon
75008 Paris
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Télécharger l'invitation au format PDF en cliquant ici ou sur le lien ci-dessous :
"L'affiche rouge" :
- une phrase d'accroche : « Des libérateurs ? La Libération par l'armée du crime ! » ;
- les photos, les noms et les actions menées par dix résistants du groupe Manouchian :
- « Grzywacz – Juif polonais, 2 attentats »,
- « Elek – Juif hongrois, 8 déraillements »,
- « Wasjbrot (Wajsbrot) – Juif polonais, 1 attentat, 3 déraillements »,
- « Witchitz – Juif polonais, 15 attentats »,
- « Fingerweig – Juif polonais, 3 attentats, 5 déraillements »,
- « Boczov – Juif hongrois, chef dérailleur, 20 attentats »,
- « Fontanot (Fontano) – Communiste italien, 12 attentats »,
- « Alfonso – Espagnol rouge, 7 attentats »,
- « Rajman – Juif polonais, 13 attentats »,
- « Manouchian – Arménien, chef de bande, 56 attentats, 150 morts, 600 blessés » ;
- six photos d'attentats ou de destructions, représentant des actions qui leur sont reprochées.
La mise en page : une volonté d'assimiler ces dix résistants à des terroristes : la couleur rouge et le triangle formé par les portraits = agressivité ; les six photos en bas, pointées par le triangle = leurs aspects criminels.
La BNF conserve trois exemplaires de l'affiche dans deux formats différents dont les formats 152 × 130 cm, et 118 × 75 cm.
L'affichage dans Paris fut accompagné par d'un tractage très important reproduisant :
- au recto, une réduction de l'affiche rouge ;
- au verso, un paragraphe de commentaire fustigeant « l’Armée du crime, contre la France »[
Les dimensions du tract = 22 × 26 cm
Cette affiche a été créée par le service de propagande allemande en France.
Le réseau Manouchian
Le réseau de Missak Manouchian était constitué de 23 résistants communistes, dont 20 étrangers, des Espagnols rescapés de Franco, enfermés dans les camps français des Pyrénées, des Italiens résistant au fascisme, Arméniens, Juifs surtout échappés à la rafle du Vel'd'Hiv de juillet 1942 et dirigé par un Arménien, Missak Manouchian. Il faisait partie des Francs-tireurs et partisans – Main-d'œuvre immigrée.(FTP-MOI)
Ils sont arrêtés en novembre 1943 et jugés en février 1944, condamnés à mort le 21 février 1944.Les 22 hommes sont fusillés le même jour au fort du Mont-Valérien[4]. La plupart d'entre eux sont enterrés dans le cimetière d'Ivry-sur-Seine, dans le Val-de-Marne, où une stèle a été érigée en leur mémoire. Olga Bancic, la seule femme du groupe, est décapitée le 10 mai 44 à Stuttgart, en application du manuel de droit criminel de la Wehrmacht[5] interdisant alors de fusiller les femmes.
Bien des années après, en 1985, Stéphane Courtois et Mosco Boucault réalisent un documentaire, Des terroristes à la retraite[. Ce long métrage, qui met en scène Simone Signoret en voix-off, accuse la direction de l'époque du Parti communiste français (PCF) d'avoir lâché voire vendu le groupe Manouchian.
Un documentaire diffusé sur France 2 le 15 mars 2007 veut contredire cette thèse, en suivant l'historien Denis Peschanski, lequel s'appuie sur de nouveaux documents dans les archives russes, françaises (aux Archives nationales et à la préfecture de police) et allemandes. D'après ces documents d'archives ouverts récemment, la chute du réseau est le fruit du travail de la seule police française. Ce sont les 2 branches des Renseignements généraux ; la Brigade spéciale BS 2 fit un travail de filatures pendant des mois. Lorsque Marcel Rayman commit avec Léo Kneler et Celestino Alfonso, l'attentat du 28 septembre 1943, il abat le SS standartenführer Julius Ritter délégué de Fritz Sauckel pour la France et le superviseur du Service du travail obligatoire. Il était déjà suivi, depuis deux mois, et ce n'est que plus tard, à force de recoupements et au fil des arrestations, dont celle de Joseph Davidovitch qui avoua sous la torture et fut libéré[7], que le groupe fut démantelé.
Sources : Anacra (Association Nationale Arménienne des Combattants & Résistants Arméniens) & wikipedia