Le président François Hollande a invité le gouvernement turc à poursuivre son "effort de vérité" sur le génocide arménien commis il y a un siècle, estimant qu'"il est temps de briser les tabous".
"L'effort de vérité doit se poursuivre et je suis convaincu que cette année du centenaire verra de nouveaux gestes, de nouvelles étapes sur le chemin de la reconnaissance", a-t-il déclaré au cours du dîner annuel du Conseil de coordination des organisations arméniennes de France.
Cet événement auquel assistait également, Anne Hidalgo, maire de Paris, des membres du gouvernement ainsi que d'autres nombreux élus et personnalités, lancera à Paris la commémoration des cent ans du génocide des Arméniens.
Les manifestations liées à cette date seront en France comme dans le monde entier placé sous le signe de la mémoire et de la justice. En effet, un siècle après le crime, les autorités turques continuent à s’en faire les complices, en propageant un négationnisme d’État qui est considéré comme une priorité de leur politique étrangère.
Dans un discours prononcé le 6 janvier 2015 à la conférence annuelle des ambassadeurs turcs, M.Recepp Tayyip Erdogan, a appelé son personnel diplomatique à « combattre activement les allégations de génocide ». Le 16 janvier dernier, il annonçait avoir lancé une invitation à 101 chefs d’État étrangers pour qu’ils se rendent en Turquie le 24 avril prochain, non pour commémorer le génocide arménien dont c’est le jour anniversaire, mais pour célébrer la bataille de Gallipoli (victoire turque sur les alliées), dont il n’a pas hésité à avancer la date d’un jour pour les besoins de la cause…
Ces réalités attestent que le génocide arménien n’est hélas pas seulement un épisode tragique de l’histoire. Le négationnisme de l’État turc en prolonge l’onde de choc jusqu’à aujourd’hui et l’inscrit de fait dans une actualité brulante qui empoisonne le climat internationale en pérennisant d’une manière aussi inacceptable que dangereuse la logique du crime….
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Sources :