Les robots-journalistes
~~Lundi 17 mars, alors qu'un séisme de magnitude 2,7 sur l'échelle de Richter a eu lieu près de la ville de Westwood, le LA Times a publié un article précisant les circonstances du tremblement de terre. Signé Ken Schwenke, l'article se conclut par une précision peu courante : "Ce post a été rédigé par un algorithme créé par l'auteur."
Cela fait plusieurs mois que le quotidien expérimente cette nouvelle façon de traiter l'information. Comme cela est détaillé ici, Ken Schwenke a en fait construit un algorithme qui intègre les données du Centre fédéral d'information sur l'activité sismique.
Celles-ci sont ensuite mises en forme puis publiées de manière automatique avec un titre, une carte de situation de l'épicentre si le séisme touche la Californie et si la magnitude est suffisamment élevée pour en faire une "news".
Il arrive aussi au quotidien américain d'utiliser des algorithmes pour couvrir les faits divers. Ainsi les journalistes reçoivent-ils quotidiennement un fichier recensant toutes les arrestations de la police de Los Angeles. Un algorithme identifie les personnes arrêtées , politiques ou people , l'infraction la plus grave grâce au montant de la caution et décide selon les paramètres saisis par le programmeur, d'en rédiger un article ou non.
Les premières lignes de l'article sont écrites par le robot. Le journaliste va ensuite développer.
Parfois l'aide de l'algorithme peut permettre de sortir des scoops. Ce fut par exemple le cas lors de l'arrestation d'une célébrité de la télé-réalité.
Le Guardian a lui aussi tenté de se doter d'un robot — un "guarbot", comme l'ont surnommé les journalistes du quotidien britannique — avec pour objectif de lui faire écrire un article un peu plus élaboré, avec un angle précis.
source : Journalism