A Konya , en Turquie , une Turque de 42 ans se plaint.. d’orgasmes spontanes et repetes!
Konya est une ville moyenne de Turquie . Il se trouve que ma famille est originaire de cette ville . Elle en fut soit deportee ( du cote paternel) , soit vivement conseillee a prendre le train vers Istanbul (du cote maternel), lors du genocide des Armeniens.
La ville s'est developpee en un siecle .Elle abrite notamment l'université Necmettin Erbakan .
Et ce sont des neurologues de cette universite qui ont decrit ce cas assez rare d'une femme de 42 ans qui est arrivee à l'hôpital en se plaignant… d'orgasmes spontanés de 5 à 20 secondes.
Spontanés et répétés de trois à cinq fois par jour.
Bien sur , on entend deja les plaisanteries " de quoi se plaint-elle" .
Mais en fait l'étude montre que ces orgasmes involontaires étaient un effet secondaire du médicament qu'elle prenait contre la maladie de Parkinson.
La maladie neurodégénérative de Parkinson cible une zone du cerveau où sont fabriqués des neurones qui liberent la dopamine.
Si ces neurones succombent, il y a un déficit de ce neurotransmetteur, entraînant des dysfonctionnements comme la perte de contrôle des fonctions motrices.
Pour lutter contre les consequences de la maladie de Parkinson, il faut maintenir un niveau correct de dopamine grâce à des médicaments qui agissent sur le système nerveux central.
Cette femme prenait de la rasagiline, une molécule qui inhibe certaines enzymes .
En empêchant la dopamine d'etre inactivée par ces "nettoyeuses", la rasagiline permet d'être plus longtemps disponible.
Le traitement avait commencé 10 jours avant son arrivee à l'hôpital.
Cette dame a decrit, en plus, une surexcitation sexuelle ainsi qu'un summum de libido .
Les médecins ont prescrit l'arret de la rasagiline : la dame a retrouve son etat normal.
Voulant verifier que c'etait bien la rasagiline , le fautif , ils ont recommence brievement le traitement mais les symptomes ayant reapparu , il a fallu stopper le traitement definitivement.
Des médecins de Floride avaient deja constate qu'un homme de 51 ans ayant la maladie de Parkinson et qui prenait de la rasagiline, avait deja connu une hypersexualité, "etait obsédé par sa vie sexuelle et a eu recours à la pornographie" precise l'étude.
Les chercheurs turcs veulent des études complémentaires "pour déterminer la fréquence précise de cet effet indésirable"… Y-a-t-il des volontaires ?
sources ; Universite Necmettin Erbacan , Journal of Neuroscience