De nos envoyés spéciaux au Festival de Cannes :
Deux jours et une nuit , c'est le temps qu'il reste à Sandra pour convaincre ses collègues de voter pour qu'elle reste dans l'entreprise de panneaux solaires où elle travaillait jusqu'à sa dépression. Le choix est difficile pour ces travailleurs car c'est soit garder Sandra , soit percevoir une prime de 1000 euros qui est une grosse somme pour ces gens très endettés soit sur leur maison (comme Sandra et son époux) soit par des crédits à la consommation.
On est en Belgique comme l'attestent les plaques d'immatriculations et l'omni-présence de la brique sur les immeubles et petites maisons , pimpantes par ailleurs. Sandra (Marion Cotillard formidable dans le rôle) va, avec son mari comme fidèle supporter, faire le tour des maisons de ses collègues pour leur dire qu'elle a encore plus besoin de ce travail qu'eux de leur prime.
Pas facile dans le contexte de crise économique de cette société européenne. Ce n'est pas la misère non plus, juste une absence de salaires élevés , et de travail.
Les Frères Dardenne se confirment comme les grands représentants de ce cinéma social, bien loin des paillettes de Cannes.
Le palmarès de Marion Cotillard et celui des Dardenne donnera-t-il un ou plusieurs prix à "2 jours et 1 Nuit"? Nous le saurons dimanche à la clôture.