Paris Match: Le Renouveau de l’Arménie avec Alain Prost, Hélène Ségara et Charles Villeneuve
Pour ces stars, le coeur est toujours un peu du côté d'Erevan.
Charles Villeneuve
"L'Arménité est un devoir de mémoire avant tout"
"La dernière fois que je suis allé en Arménie, c'était avec Charles Aznavour, il y a quatre ans. ce fut, comme vous pouvez l'imaginer, un moment de grande émotion. Comme toujours. Je suis né d'une mère arménienne, Célina Seropian, exilée à Alep, en Syrie, où beaucoup se sont réfugiés. Elle s'exprimait parfaitement en arabe, en syrien et en turc. Moi-même, j'ai été élevé à Alep jusqu'à l'âge de 4 ans chez mes grands-parents. On parlait turc à la maison car mon père était un Français expatrié en Grèce, mais élevé en partie en Turquie. Lui ne parlait pas l'arménien. C'est comme ça que j'ai appris le Turc. Dernièrement, en tant que président du PSG, j'ai reçu en Coupe d'Europe un club turc et je me suis adressé à eux dans leur langue. J'avais invité ce soir-là à notre table un jeune avocat arménien afin de leur montrer que j'étais pour la paix entre les peuples, mais surtout pour une reconnaissance totale du génocide arménien. L'Arménie actuelle n'a pas fini son combat. Moi, je suis pour permanence de la revendication, pour la reconnaissance du génocide. Les idées avancent. L'"arménité", c'est d'abord la coexistence permanente avec la communauté, ne jamais oublier ce qu'est la cause arménienne. Pour résumer, l'arménité est un devoir de mémoire avant tout…
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