Certains rabbins réclament une réforme de nos règles funéraires, incompatibles avec les croyances de nombreux croyants
Quelques centaines de personnes viennent d'enterrer , en présence du grand rabbin de Colmar, Jacky Dreyfus, au cimetière Artsoth HaHayim de Bet Shemesh, au centre d'Israël, le galeriste parisien Jacob Giacomo Tedesco, mort le 11 décembre 1870 .
A la demande de sa famile , après 7 ans de démarches auprès de l'administration française, ses restes ont été extraits de l'ossuaire du Père-Lachaise , où ils avaient été déposés à l'expiration de sa concession, avant d'être transférés en Israel .
Les rabbins ultra-orthodoxes veulent en profiter pour réclamer une réforme de nos règles funéraires, jugées incompatibles avec la loi juive.
Ces régles funéraires, dictées par des considérations mercantiles, sont incompatibles avec de nombreuses religions & de nombreuse cultures notamment au Moyen Orient où les concessions sont perpetuelles.
Pour de nombreux croyants, il est inadmissible que les restes d'un défunt soient déposés dans un ossuaire à l'expiration de sa concession.
D'autant plus que les communes peuvent , depuis mai 2011, incinérer ces ossements , si la famille ne s'y est pas formellement opposée.
«Il s'agit à nos yeux d'une atteinte gravissime portée à nos ancêtres ", déclare le rabbin Henri Kahn, rédacteur en chef de la revue Kountrass. "Comment peut-on accepter que des milliers de Juifs aient déjà été jetés hors de leur tombe sans la moindre précaution et qu'on envisage maintenant de les brûler?» s'indigne-il .
Jacob Giacomo Tedesco était une figure marquante de la communauté juive de France. Propriétaire d'une galerie d'art, il ouvrit la première boucherie cachère à Paris, un bain rituel , & fonda une synagogue rue Cadet, dans le 9ème arrondissement où les Juifs partageaient le quartier avec les Arméniens .
C'est une Juive américaine venue à Paris se recueillir sur la tombe de Tedesco , qui constatant son absence , a mené son enquête & alerté la communauté juive.
source : LeFigaro.fr
Quelque trois cents personnes ont assisté ce dimanche au cimetière Artsoth HaHayim de Bet Shemesh, dans le centre d'Israël, à une cérémonie funéraire d'un genre particulier. À la demande de sa famille, les restes du galeriste parisien Jacob Giacomo Tedesco, mort le 11 décembre 1870 durant le siège de la capitale, y ont été remis en terre, en présence notamment du grand rabbin de Colmar, Jacky Dreyfus. Après sept années de bras de fer avec l'administration française, ils ont été extraits en milieu de semaine de l'ossuaire du Père-Lachaise afin d'être «rapatriés» en Israël. Un épilogue dont certains rabbins ultraorthodoxes entendent tirer argument pour réclamer une réforme de nos règles funéraires, jugées incompatibles avec la loi juive.
Aux yeux de nombreux croyants, il est inacceptable que les restes d'un défunt soient transférés dans un ossuaire lorsque sa concession, au bout de 99 ans, arrive à expiration. Une situation ressentie d'autant plus douloureusement que les communes ont, depuis mai 2011, la faculté d'incinérer ces ossements dès lors que la famille ne s'y est pas explicitement opposée.
«Il s'agit à nos yeux d'une atteinte gravissime portée à nos ancêtres, déplore le rabbin Henri Kahn, rédacteur en chef de la revue ultraorthodoxe Kountrass. Comment peut-on accepter que des milliers de Juifs aient déjà été jetés hors de leur tombe sans la moindre précaution et qu'on envisage maintenant de les brûler?»
Fondateur de la première boucherie cachère de Paris
En 2006, c'est ce même souci qui a conduit l'arrière-arrière-petite-fille de Jacob Giacomo Tedesco à engager des démarches auprès de l'administration française. «Lors d'un passage à Paris, je me suis rendue au cimetière Montparnasse afin de me recueillir sur sa tombe et j'ai découvert qu'elle avait tout simplement disparu, raconte Debby Lifchitz, une Juive d'origine américaine qui est installée à Jérusalem et se décrit comme «orthodoxe». Une rapide enquête m'a appris que ces restes avaient été déplacés à l'ossuaire du Père-Lachaise. C'est alors qu'a débuté le long combat pour obtenir de la Préfecture de police l'autorisation de les faire transférer en terre d'Israël, afin de leur assurer un repos éternel.»
L'affaire est d'autant plus emblématique que Jacob Giacomo Tedesco fut, au milieu du XIXe siècle, une figure marquante de la communauté juive de France. Propriétaire d'une importante galerie d'art, il créa la première boucherie cachère à Paris, fonda