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Merde à la déprime, de Jacques Séguéla

Merde à la déprimeMerde à la déprime, de Jacques Séguéla

éd. Jean-Claude Gawsewitch, Coll. Coup de gueule, mai 2013, 14,90 €

 

Jacques Séguéla possède le sens de la formule. C’est d’ailleurs sa compétence première, incontestablement reconnue. On ne sera donc pas surpris du choix d’une grossièreté dans le titre et d’ailleurs en fin de son dernier ouvrage.

Fort d'un parcours professionnel très riche dans le monde de la publicité et de la communication à destination de l’entreprise et des hommes politiques, à l’aube de ses 80 ans, Jacques Séguéla a voulu rompre avec la sinistrose qui règne en France.

Merde à la déprime entend mettre en lumière à destination du plus grand nombre les multiples avantages dont dispose la France (géographie, main d’œuvre qualifiée, moyens de transports, secteur de la recherche…). Un livre programme rédigé par quelqu’un qui n’est candidat à rien !

On saluera donc cette démarche positive et désintéressée. En revanche, on regrettera une certaine facilité de plume conduisant l’auteur à survoler les sujets et parfois omettre des éléments importants. Les atouts de la France, la mutation environnementale, la féminisation de la société, l’emprise technologique sont développés dans cet ouvrage.

La crise économique et financière, le chômage massif, la délinquance, le verrouillage de la société par les élites, la réduction constante de l’influence de la France dans le monde et la perte d’attractivité pour les entrepreneurs ; autant de sujets survolés ou ignorés dans ce livre qui mérite toutefois d’être lu./.

 

Entretien avec l’auteur réalisé le 26 juin 2013 :

 

Jacques Séguéla, tout d’abord, félicitations pour ce livre positif et rafraichissant. Néanmoins, n’est-il pas plus aisé de prendre une telle initiative lorsque l’on est riche et bien portant ?

JS : Ce n’est pas le sujet. Je connais le bonheur dans ma vie personnelle et professionnelle. Avec ce livre, je veux être un porte-parole. Et en plus, le métier que j’exerce, celui de la publicité est un métier d’optimisme.

En fin observateur des comportements, vous allez probablement suivre l’évolution de la société française dans les années à venir. Pensez-vous que votre livre pourra avoir une influence positive quelconque ?

JS : Oui. J’en suis à mon 27ème livre. Il ne passe pas une journée sans que quelqu’un ne me parle de l’un de mes livres. Il en sera de même avec Merde à la déprime.

Quelle meilleure satisfaction pensez-vous recevoir suite à la sortie de Merde à la déprime ?

JS : Celle de la Génération mutant que je décris. Mon livre est irrévérencieux. Il appartiendra à la Génération mutant de se l’approprier. Ce livre est comme une bouteille à la mer lancée aux jeunes. A eux de la recevoir et d’en faire une bouteille de champagne. Pas de whisky mais de champagne car la vie doit pétiller !

Pour terminer et sortir de votre livre, ne regrettez-vous pas de ne pas être l’auteur du slogan incontournable du moment « Non, mais allô quoi ! » ?

JS : Pas du tout. Il n’y a aucun contenu derrière cela. C’est la Génération du vide. Je préfère la Génération mutant !