L’administration américaine propose une réduction de 38% de l’aide financière des USA à l’Arménie en 2014 à 24,7 millions $ contre 40 millions de $ en 2013.
L'ANCA (Armenian National Comitee of America/parti Dachnak) qui a son siège à Washington, avait demandé 50 millions de $.
L'ANCA est l'organisme du parti arménien Dachnak , qui est chargé de lobbyier l'administration US.
La Maison Blanche préserve dans sa proposition l'égalité de l’assistance militaire (formation & éducation =$600 000) & ( le "Foreign Military Formation" = $2,7millions) entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan.
La proposition ne contient aucun montant pour le Haut (Nagorny)- Karabagh , même si ces dernières années, USAID a donné 2 millions de $ par an pour l'Artzakh (nom arménien du Karabagh).
Aram Hamparian , directeur executif de l'ANCA déclare :"le président Obama, en prenant ses fonctions, s'était engagé à maintenir l'aide à l'Arménie, & augmenter les échanges commerciaux & les investissements. Il a en fait coupé dans les programmes d'assistance à l'Arménie & n'a pris aucune mesure de développement des relations économiques ".
Le directeur de l'ANCA prend acte , ainsi , de l'échec du lobby arménien à la Maison blanche.
L’Arménie n’est certes pas une priorité de la politique étrangère américaine en Eurasie. Cependant pour Washington, plusieurs points, comme la position géostratégique ou encore l’influente diaspora arménienne des USA ,confèrent à la république du Caucase méridional un statut particulier.
Elle est surtout une alliée stratégique de la Russie et développe des relations économiques avec l’Iran. Ainsi les USA, par l’aide financière annuelle qu'ils lui versent et une coopération militaire via l’Otan , gardent une « carte » arménienne, qu’ils abattront si nécessaire dans leur diplomatie avec la Russie, ainsi que contre l’Iran, voire la Turquie .
D'autre part, dans une interview parue dans le magazine "Information juive" de Mars 2013, l'ex-journaliste vedette de CNN , Larry King ,interrogé sur les relations entre Obama & Netanyahou répond : " …Obama a livré à Israel plus d'armes que n'en ont livré à eux deux Clinton et Bush… "
En fait c'est trois milliards 200 millions dde dollars d'aide militaire annuelle octroyée par les Etats-Unis à Israël. Cette aide est consacrée à des achats d'armes américaines, d'après un protocole d'accord bilatéral signé en 2007 pour une période allant jusqu'en 2017.
Les États-Unis ont par ailleurs décidé de continuer à envoyer 1,3 milliards de dollars d’aide annuelle à l’armée égyptienne .
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USAID : l'Histoire
L’USAID a pour mission d'aider à réduire la pauvreté, promouvoir la démocratie et la croissance économique, soulager les victimes des catastrophes naturelles et prévenir les conflits.
L’agence a investi plusieurs milliards de dollars dans une grande diversité de projets depuis 1961, afin de s’attaquer aux contraintes au développement national. Son budget annuel pour 2006 est de 9,1 milliards de dollars.
Elle a été dirigée de 2001 à 2005 par Andrew Natsios (en). En 2003, il a demandé aux contractants et aux ONG financées via l'USAID de promouvoir l'image de l'action du gouvernement américain, principal contributeur financier de cette aide[2].
En mars 2009, un camion estampillé USAID, appartenant à l'agence et conduite par un chauffeur de l'agence de développement britannique, est rentré en collision avec la voiture de Morgan Tsvangirai, co-président du Zimbabwe, et de sa femme, tuant cette dernière. Le fait que ce camion soit de l'USAID a contribué à démentir les rumeurs d'attentats [3].
Critiques et controverses
Selon l’ONG Les Amis de la Terre, les autorités américaines utiliseraient « la faim à des fins commerciales et politiques, au bénéfice des grosses industries agroalimentaires », notamment par le biais de l’USAID pour livrer du « maïs transgénique dans les pays d’Afrique australe »[4]. Elle a fait l'objet de sanction du Government Accountability Office, bureau d'audit du gouvernement federal americain, concernant des scandales de fraudes[5].
Cette agence est régulièrement accusée d’espionnage ainsi que de troubler la politique intérieure en Russie, ce qui a mené à son interdiction dans ce pays en septembre 2012[6].
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