Depuis ce matin , en Turquie , la police turque procède à une vaste opération d'arrestations : les dizaines de membres présumés, d'un mouvement d'extrême-gauche qui avait revendiqué l'attentat meurtrier contre l'ambassade des USA le 1er février à Ankara.,capitale de la Turquie
Des mandats d'arrêt ont été délivrés contre 167 personnes soupçonnées d'appartenir au Parti du Peuple .
Site Intelligence Group/AFP/Archives
Un communiqué du DHKP-C (Parti/Front révolutionnaire de libération du peuple) diffusé sur un site internet affilié au mouvement, La voix du peuple (Halkin Sesi), revendique l'attaque et accuse les Etats-Unis d'être "le bourreau des peuples", dénonçant "des massacres" commis par ce pays, la Turquie dans l'Otan, en Irak, Afghanistan, Libye, Syrie et Egypte.allié de
"Notre action vise à l'indépendance de notre patrie qui est devenue une nouvelle colonie américaine", affirme le DHKP-C.
Deux photos du kamikaze, dont l'une sur laquelle il apparaît portant une ceinture d'explosifs et un fusil mitrailleur devant les drapeaux du mouvement radical marxiste, ont aussi été diffusées.
Le document se moque également du fait que les Etats-Unis présentent leurs représentations diplomatiques comme étant les mieux protégées du monde, celle d'Ankara ayant été la cible d'une "attaque martyre".
Le DHKP-C menace par ailleurs les Etats-Unis de s'en prendre de nouveau aux missions américaines sur le territoire turc et exhorte ce pays à "quitter la Turquie qui nous appartient", accusant aussi la Turquie et son gouvernement islamo-conservateur d'être les complices des actions américaines visant à remodeler le Proche-Orient.
Le kamikaze, présenté par les autorités turques comme étant Ecevit Alisan Sanli, âgé de 40 ans, s'est fait sauter devant un sas d'entrée de l'ambassade, provoquant également la mort d'un agent de sécurité turc.
Une journaliste qui se trouvait à cet endroit a été grièvement blessée.
La presse turque a présenté l'auteur de l'attaque, très rapidement identifié par les autorités turques, comme un ancien détenu gréviste de la faim gravement malade.
Il a fait exploser six kilogrammes de TNT ainsi qu'une grenade à main, a annoncé le gouvernorat d'Ankara.
L'homme, selon les autorités, s'était réfugié à l'étranger après avoir été libéré de prison en 2001. Il avait participé à des attaques en 1997 contre un complexe militaire et la préfecture d'Istanbul pour lesquels il avait été condamné en justice.
Le ministre de l'Intérieur, Muammer Güler, a expliqué que cet homme avait quitté la Turquie après sa sortie de prison et y était récemment revenu muni de faux papiers.
"Il est entré en Turquie par des voiles illégales" et il figurait "parmi les gens recherchés" par la police, a-t-il dit.
Selon la presse turque de samedi, le kamikaze avait été libéré en 2001 après un vaste mouvement de grève de la faim dans les prisons turques qui s'était soldé en décembre 2000 par une intervention sanglante des forces de l'ordre, celles-ci ayant tué une vingtaine de détenus membres de la mouvance extrémiste marxiste.
Le DHKP-C, classé parmi les organisations terroristes par la Turquie et bon nombre d'autres pays, est à l'origine de nombreuses actions violentes, dont le meurtre d'un ministre, sur le territoire turc depuis la fin des années 1970.
Le kamikaze souffrait du syndrome de Wernicke-Korsakoff, une maladie neurologique résultant de carences graves qui toucha de nombreux détenus ayant participé aux grèves de la faim, et c'est pour cette raison qu'il a été choisi pour cet attentat-suicide car "ses jours étaient comptés", selon les quotidiens Milliyet et Vatan.
Le mouvement interdit se sert de ses militants atteints d'une maladie mortelle pour ce genre d'attaques, précise de son côté Radikal.
L'attentat a été dénoncé par la communauté internationale.
Des opérations de police de grande envergure ont été effectuées en janvier contre le DHKP-C : une centaine de personnes, dont des avocats et des musiciens considérés comme proches du mouvement, ont été arrêtées. Selon les médias turcs, le mouvement a pu organiser cet attentat pour se venger.
source : msn .com