Faites la Fête (champêtre) avec la ville de Clamart (92) , la Croix Bleue, la FRA et le Nor’s au stade Hunnebelle à Clamart dimanche 8 Juillet 2018
Dimanche 8 Juillet 2018
d'abord une messe de requiem à l'église apostolique de Chaville
puis un hommage au Prince Hovsep Arghoutian au cimetière de Chaville
Prince Arghoutian | Tombe du prince Arghoutian, détail |
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Le prince arménien Hovsep ARGHOUTIAN (1863-1925) est considéré par la communauté arménienne comme un héros national. Il combattit les armées turques et fut même élu, de manière éphémère, membre du parlement d’une petite République d’Arménie . En 1920, il déposa les armes et partit en exil vers la France.
Né en 1863 en Arménie, il descend d’une longue lignée remontant au XIIe siècle. Il fait ses études à Tiflis, aujourd’hui Tbilissi (Géorgie). Organisateur et combattant, il est l’une des figures marquantes de la fondation en 1890 de l’un des partis révolutionnaires arméniens, la FRA Dachnagtsoutioun.
Premiers exils
Le prince est arrêté, puis envoyé en exil en Bessarabie (région située entre la Moldavie et l’Ukraine, faisant alors partie de l’empire russe). En 1892, il s’établit à Tabriz (Iran), puis à Van (Turquie) entre 1894 et 1895.
Cette même année, 200 000 à 300 000 Arméniens sont massacrés lors de la répression organisée par le sultan Abdülhamid II. En juillet 1897, le prince Arghoutian est nommé commandant adjoint de l’expédition vengeresse de Khanassor, lancée contre la tribu Mazrik qui l’an précédent avait massacré les combattants de Van.
A l’issue des combats, il est arrêté et remis aux autorités russes. Et c’est de nouveau l’exil. Direction, cette fois, Vologda (Russie). Il y reste jusqu’en 1902. Il demeure en Transcaucasie jusqu’en 1909. Lorsque la Première guerre mondiale éclate, il revêt à nouveau ses habits militaires et commande le 7e contingent de volontaires arméniens. Il participe en 1915 aux opérations du front du Caucase. Les défaites turques face aux Russes exacerbent leur ressentiment contre les Arméniens. En janvier 1915, le gouvernement ottoman prend les premières mesures contre eux: le désarmement de tous les soldats arméniens dans l’armée turque, puis leur exécution. Il procède ensuite au massacre des élites, à la déportation du restant de la population. Ces massacres font environ1,500 000 million de morts, et seront reconnus comme le 2ème génocide du XXe siècle.
En 1917 l’effondrement de l’armée russe provoque l’avancée de l’armée ottomane vers le Caucase. Seules face aux Turcs, les troupes arméniennes remportent en mai 1918 plusieurs victoires. La république d’Arménie est proclamée. Son territoire ne compte plus que quelques 10 000 km2, limité à une petite région autour d’Erevan la capitale. Et les troupes turques kémalistes et l’Armée rouge occupent le pays. En 1919, le prince Arghoutian est élu membre du parlement d’Arménie, puis nommé ambassadeur de la République à Téhéran.
Le 2 décembre 1920, les Bolcheviks prennent le pouvoir à Erevan. L’Arménie se retrouve dans l’orbite de l’Union soviétique, et ce durant 70 ans. Le prince Arghoutian dépose les armes: il quitte la région et se réfugie en France avec femme et enfants. Il meurt à Chaville le 17 octobre 1925, où il est inhumé. Sa femme et une de ses filles reposent à ses côtés.
source : Chaville-Magazine, numéro 52, Février 2007
puis :
au stade Hunebelle de Clamart 16 rue de Meudon 92140 Clamart
à partir de 12h30-13h
FÊTE CHAMPÊTRE (buvette, buffet, kermesse, maquillage tournois)
de la victoire de la bataille de Khanassor
En juin 1896, les forces arméniennes assurent l’autodéfense de Van, autour du responsable régional du parti Tachnag, Bédo, du chef du parti armenakan Avedissian et du représentant du parti hentchak Mardig. Après des combats acharnés d’une dizaine de jours et sur l’intervention et les garanties mensongères du consul britannique de Van, les combattants quittent la ville pour la frontière. En cours de route, ils sont poursuivis et entourés par les forces régulières turques et les bandes armées kurdes de la tribu des Mazrik. Au termes d’ultimes affrontements héroïques, Bédo, Avédissian et Mardig tombent au champ d’honneur avec environ un millier de leur compagnons d’armes.
Le Congrès raïonagan de 1896-1897 – auquel participe les sections de Tiflis, Bakou, Kars, Alexandropol, Erevan, Ayrarat, Chouchi, Aderbedagan persan, Chadakh, Dersim, Trabizon, Batoum, Caucase du Nord, bassin du Don, Moscou, Saint-Petersbourg, nord-est de la mer Noire – propose d’organiser une expédition punitive au Vasbouragan depuis l’Aderbedagan.
Certains responsables de premier plan, comme le Prince Hovsep Arghoutian, Vartan, Vasken Deroyan et quelques autres s’y opposent, préconisant de poursuivre discrètement la concentration des forces vers le Vasbouragan et le Sassoun.
A l’inverse, Christapor Ohanian, Nigol Douman et Kaloust Aloyan tiennent à la réalisation de l’expédition à tout prix. Les préparatifs traînent jusqu’à ce que le Bureau de Tiflis dépêche à Tabriz son représentant Haroutioun Chahrikian, en juillet 1897, chargé d’aplanir malentendus et difficultés. Des deux candidats élus par l’assemblée des combattants, le Comité Central désigne Vartan au poste de commandant de l’expédition et le Prince Arghoutian à celui d’adjoint.
Les fédaïs Pokhig et Akhber sont nommés capitaines ; Nigol Douman, quoique principal artisan et âme de l’expédition, n’est que parmi les lieutenants. Sevkaretsi Sako se charge de la cavalerie. Vasken Deroyan, avec l’accord général, part pour la frontière et pour Van le 14 juillet, à la tête d’un groupe de 30 soldats, portant une quarantaine de fusils.
La nuit du 24 juillet (ancien calendrier), après la prestation de serment solennelle, le bataillon composé de 253 combattants traverse la frontière turco-iranienne près du massif d’Araoul et descend dans la plaine de Khanassor, où le chef kurde Charaf et sa tribu avaient installé leur campement. Le 25 juillet, la milice kurde « Mazrik » – pratiquement l’ensemble des adultes mâles de la tribu – est anéantie.
Un lieutenant de l’armée turque en visite chez Charaf Bek est également tué. Par un ordre strict du commandement, les femmes, les enfants et les vieillards sont soigneusement épargnés : déguisé en femme, le chef kurde Charaf réussit à s’enfuir.
Rapidement, les collines environnantes sont bondées de hordes kurdes en armes. Les fédaïs, tout en se battant, se replient vers la Perse, laissant au champ d’honneur 20 tués – dont le sous-lieutenant Garo Zorian, les adjudants Khan et Gredatsi, les caporaux Chavarch et Khatchig et le soldat Saghatel Khan Zohrabian.
Après l’expédition et probablement sous pression turque, les autorités persanes doivent un moment se départir de leur bienveillance et procéder à des arrestations. Parmi les appréhendés figure en particulier le Prince Arghoutian qui, livré aux Russes et exilé, n’est libéré qu’en 1902.
L’expédition punitive de Khanassor fut simultanément une démonstration de force à fins de dissuasion envers les Kurdes et de propagande envers l’Europe pour lui rappeler l’impératif des réformes.
source : Histoire de la Fédération Révolutionnaire Arménienne (FRA) Dachnaktsoutioun ; 1890-1924 Hratch Dasnabedian, octobre 1988, OEMME Edizioni
Sources : Ayp FM