Charles Aznavour (Շառլ Ազնավուր en arménien), né Chahnourh Varinag Aznavourian (Շահնուր Վաղինակ Ազնավուրեան) le 22 mai 1924 à Paris, est un auteur-compositeur-interprète, acteur et diplomate franco-arménien. Il réside à Genève en Suisse où il est l'ambassadeur officiel de l’Arménie.
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Début de carrière
Charles Aznavour naît le 22 mai 1924, rue Monsieur-le-Prince à Paris, dans une famille d’artistes. Son père, Micha Aznavourian, Arménien né en Géorgie, est le fils d’un cuisinier du gouverneur d'Arménie1. Sa mère, Knar Baghdassarian, est issue d’une famille de commerçants arméniens de Turquie.
C’est par hasard qu'il voit le jour en France, alors que ses parents séjournent à Paris dans l’attente d’un visa pour les États-Unis. Micha, ancien baryton, ouvre un petit restaurant arménien à Paris, où il chante pour les exilés d'Europe centrale. Avec sa femme qui est comédienne, ils élèvent leurs deux enfants, Charles et sa sœur aînée Aïda, dans une atmosphère de musique et de théâtre et au milieu des nombreux artistes qui fréquentent le petit restaurant de la rue de la Huchette. C'est à l’âge de neuf ans que le jeune Aznavour (qui devient son nom de scène) commence sa carrière de chanteur et de comédien.
La carrière d'Aznavour connaît un premier éveil en 1946 lorsqu’il est remarqué par la chanteuse Édith Piaf. Formant alors le duo Roche et Aznavour (avec le pianiste Pierre Roche), ils accompagnent Piaf dans une tournée en France et aux États-Unis.
La conquête de l'Amérique par les deux acolytes s'effectue toutefois au Québec en 1948, où le duo se produit pendant un an et demi. Ils se retrouvent au cabaret montréalais Au Faisan Doré pendant quarante semaines, où ils donnent onze concerts hebdomadaires3. Entre 1948 et 1950, ils font paraître six 78 tours, contenant notamment les titres J'ai bu (1948), Départ express (1948) et Le feutre taupé (1948).
Entre 1950 et 1955, Aznavour écrit plusieurs chansons que Gilbert Bécaud met en musique et interprète. Au début des années 1950, la notoriété arrivant, viennent aussi les premières critiques : après une soirée qui se termine en « bide », Aznavour écrit, lucide : « Quels sont mes handicaps ? Ma voix, ma taille, mes gestes, mon manque de culture et d'instruction, ma franchise, mon manque de personnalité. Ma voix ? Impossible de la changer. Les professeurs que j'ai consultés sont catégoriques : ils m'ont déconseillé de chanter. Je chanterai pourtant, quitte à m'en déchirer la glotte. D'une petite dixième, je peux obtenir une étendue de près de trois octaves. Je peux avoir les possibilités d'un chanteur classique, malgré le brouillard qui voile mon timbre […] ».
La consécration
L’année 1956 marque un premier grand élan dans la vie du chanteur. Lors d’un récital à Casablanca, la réaction du public est telle qu’Aznavour est aussitôt propulsé au rang de vedette. Pour sa première à l'Olympia, Aznavour écrit Sur ma vie (1956), qui devient son véritable premier succès populaire. De fil en aiguille, les contrats se succèdent, et, après un autre passage de trois mois à l'Olympia, sa carrière prend définitivement son envol à l’Alhambra, où il crée la chanson Je m’voyais déjà (1960).
Lors de cette soirée du 12 décembre 1960, après sept chansons interprétées devant un public froid, l'artiste sort son ultime atout : Je m'voyais déjà, qui raconte l'histoire d'un artiste raté (« À 18 ans, j'ai quitté ma province… »). À la fin de sa prestation, des projecteurs sont braqués sur le public. Aucun applaudissement. En coulisses, Aznavour est prêt à abandonner le métier. Retournant saluer une dernière fois, il voit la salle de l'Alhambra crouler alors sous un tonnerre d'applaudissements. C'est un triomphe. Il a trente-six ans.
Au cours de la décennie des années 1960, il enchaîne les tubes : Tu t’laisses aller (1960), Il faut savoir (1961), Les comédiens (1962), La mamma (1963), Et pourtant (1963), For Me Formidable (1964), Que c'est triste Venise (1964), La Bohème (1965), Emmenez-moi (1967) et Désormais (1969). Ces chansons font pour la plupart référence à l’amour et au temps qui passe.
En 1972, Charles Aznavour est au centre d'une polémique due à son exil fiscal à Crans-Montana, en Suisse. C'est également cette année-là qu'il traite de l'homosexualité, avec la chanson Comme ils disent.
Les années 1980 et 1990
Depuis le terrible tremblement de terre de 1988 ayant frappé l'Arménie, Charles Aznavour ne cesse d’apporter son soutien à son pays d'origine, grâce à sa fondation Aznavour pour l’Arménie. Sa chanson Pour toi Arménie (1989), enregistrée avec la collaboration de plus de quatre-vingts artistes, se hisse au sommet des hit-parades. En 2001, pour le remercier, son nom est donné à une place dans le centre d’Erevan, la capitale arménienne, sur la rue Abovian par les autorités du pays. Une statue lui est même érigée à Gyumri, la ville d’Arménie la plus touchée par le Séisme de 1988.
En 1995, Aznavour achète les éditions musicales Raoul Breton. Deux années plus tard, il est nommé officier de la Légion d'honneur, puis commandeur en 2004. Ayant toujours conservé une amitié profonde pour le Québec, il se lie d'amitié, en 1996, avec la chanteuse québécoise Lynda Lemay et s'implique pour l'aider dans sa carrière.
En 1998, Aznavour revisite ses anciens succès en leur donnant une « couleur » jazz sur l’album Jazznavour, réalisé avec la collaboration de Dianne Reeves, Jacky Terrasson, Michel Petrucciani, Eddy Louiss, Richard Galliano et André Manoukian. La même année, CNN et les lecteurs du Times Online à travers la planète élisent Charles Aznavour « Artiste de variétés du siècle ». Il est reconnu comme étant le performer par excellence du siècle, avec près de 18% des votes, déclassant ainsi Elvis Presley et Bob Dylan.
En 2002, il tient le rôle principal de son film le plus personnel : Ararat, d’Atom Egoyan, qui traite du génocide arménien.
Les années 2000
Au printemps 2005, Charles Aznavour amorce une tournée d’adieu nord-américaine, qu’il entame au Québec et qu’il conclut à l’automne de l’année suivante aux États-Unis et au Canada. Un concert donné en plein air à Erevan le 30 septembre 2006 par le « héros national » (titre qu'il possède en Arménie6) rassemble plus de 100 000 spectateurs. Il annonce ensuite, au cours de l'année 2007, des concerts à travers le Japon, l'Europe, l’Asie et l’Amérique du Sud, déclarant que cette tournée d’adieu devrait le mener jusqu’au-delà de 2010, si sa santé le lui permet.
Du 9 octobre au 10 novembre 2007, « le grand Charles » foule une fois de plus le Palais des congrès de Paris, où il propose au public un concert plus intimiste, accompagné d'une orchestration très rythmée, ainsi que des titres qui, depuis des décennies pour certains, n'avaient plus été interprétés (Il pleut, Viens, Entre nous, Pour faire une jam, etc.).
Faisant partie des personnalités les plus appréciées de son pays, selon un sondage de début 2007, Charles Aznavour lance en octobre 2007 un recueil de nouvelles, intitulé Mon père, ce géant. Dans ce premier recueil, il aborde des thèmes familiaux, parfois sensibles, tout en insistant sur l'importance du rôle des parents.
À l'occasion des célébrations entourant le 400e anniversaire de la ville de Québec, Charles Aznavour se produit le 6 juillet 2008 sur le site des Plaines d'Abraham, en plein cœur de la Vieille-Capitale. Ce spectacle, qui a attiré plus de 100 000 spectateurs, est seulement le troisième concert en plein air donné par Aznavour.
Le 26 décembre 2008, le président de la République d'Arménie, Serge Sargsian, confère au chanteur français la citoyenneté arménienne. En février 2009, il accepte le poste d'ambassadeur d'Arménie en Suisse qui lui a été proposé par le président arménien. Le 30 juin 2009, il présente ses lettres de créance à Hans-Rudolf Merz, le président de la Confédération helvétique. Charles Aznavour est également le représentant permanent de l'Arménie auprès de l'ONU à Genève. Le 26 juin 2009, il présente ses lettres de créance à Sergueï Ordjonikidze, le directeur général de l'office des Nations unies à Genève.
Au printemps 2009, à l'aube de ses quatre-vingt-cinq ans, Charles Aznavour entreprend une tournée nord-américaine appelée Aznavour en liberté, puisque le chanteur se permet d'explorer des chansons de son répertoire un peu moins connues. Cette mini-tournée le mène notamment à Montréal, New York, Los Angeles et Ottawa.
En 2011, le chanteur est victime de rumeurs proliférant sur Internet de personnes ayant affirmé son décès. Afin de faire croire à la véracité de ces allégations, ces personnes ont ajouté des hommages et des clichés à leurs messages. Charles Aznavour, bel et bien vivant, s'est empressé le 30 mars 2011 de le faire savoir sur les ondes de la radio RTL, lors de l'interview de José Garcia par Christophe Hondelatte, les interrompant pour déclarer, avec le sourire, « Je ne suis pas mort ! ».
Discographie :
Vintage French Song Nº 61 – Eps Collectors, "spécial 59"
Charles Aznavour rencontre Gilbert Bécaud
Charles Aznavour and the Clayton-Hamilton Jazz Orchestra
The French song – The Unique Voice of Charles Aznavour Vol. 2
The French song – The Unique Voice of Charles Aznavour Vol. 1
Pierre Roche et Charles Aznavour
Je n'ai pas vu le temps passer
Aznavour au palais des congrès 1994
Aznavour Minelli au palais des congrès
She the Best of Charles Aznavour
Je ne peux pas rentrer chez moi
Ses plus belles chansons d'amour
Grandes Exitos Charles Aznavour
The very best of Charles Aznavour vol.2
Je m'voyais déjà et les plus belles chansons de Charles Aznavour
Greatest Hits Charles Aznavour
Je m'voyais déjà et ses plus belles chansons
The french stars of the music hall Charles Aznavour
Introducing Charles Aznavour vol.2
Sources :
www.charlesaznavour-lesite.fr