« 10K7 » est le dernier disquaire de Roubaix, rue de la Vigne, à l’Hommelet
Bernard Barbieux a soufflé les 40 ans de sa boutique où la musique est bonne : vinyls, CD, VHS et cassettes audios composent son musée, où les prix en francs sont toujours visibles.
Car ce qui se vend ici, ce sont les voitures pour enfants, les figurines animales, les cendriers colorés & les montres bon marché. Dans ce quartier , plus grand-monde n’a d’argent, et surtout pas pour écouter de la musique.
Une dizaine de disquaires dans les années 70
À 67 ans, Bernard Barbieux est retraité . S'il ouvre sa boutique c'est par habitude , & pour écouler les stocks .
Bernard Barbieux dit qu’il avait une dizaine de concurrents à Roubaix quand il a ouvert fin 1974. Cet ancien du textile a ouvert "10K7" rue de la Vigne : sa femme Pascaline y tient un salon de coiffure juste en face de 10K7 !
En 74 c'est l'age d'or pour la musique .Le quartier proche de la Lainière et des fleurons textiles de l’est roubaisien, est très commerçant.
Mais mi-80 , Barclay vend à Polygram qui devient Universal Music . Decca,Vogue, puis AZ, sont engloutis chez les quelques majors qui restent.
10K7 ne vend plus ni diamants ni saphirs qui faisaient tourner les vinyls, ni les piles qui alimentaient les mange-disques et les baladeurs..
Bernard Barbieux montre les endroits des enseignes disparues. « une chemiserie, là, un tailleur, ici un plombier, là, un boucher, plus loin, un matelassier… »