Aujourd’hui, George Najarian, de la communauté arménienne d’Alep, travaille à la réouverture de son restaurant. Retrouver le faste d’antan est encore lointain, mais il espère pouvoir reprendre une partie de son activité dans les prochains jours. « Maintenant, tout va bien. Et on espère que ça s’améliorera encore, confie le restaurateur. Le restaurant est grand, mais on ne va d’abord rouvrir que le café. Et si les affaires marchent bien, nous rouvrirons le reste. »
Une foi en l’avenir que ne partagent pas tous les chrétiens d’Alep. « Il y a des tensions. Des nouvelles tensions même . Parce que nous n’avons pas de gouvernement. C’est le chaos. Honnêtement, si on pouvait partir, on partirait. »…
A Homs :
Dans le quartier chrétien d’Al-Hamidiyeh, au cœur de la vieille ville, les immeubles en pierres sombres et le charme des petites ruelles laissent place aux traces des bombardements du régime de Bachar el-Assad.
Nombreux sont les habitants qui ont déserté le quartier au plus fort de la guerre en Syrie. Mais pas ces deux sœurs :
« …On se dit qu’aujourd’hui, on se sent en sécurité et on remercie Dieu, mais demain, on n’en sait rien. Quoi qu’il arrive, nous ne sommes pas parties d’ici car c’est notre région, notre maison et notre vie. Cela nous suffit d’être ensemble. À la fin, on sort de chez soi et on implore Dieu. On s’en remet à lui, alors laissons-le faire. »
Dans sa petite boutique, cette femme ne regrette pas l’ancien régime. Elle peut enfin sortir librement de chez elle. Les hommes du groupe Hayat Tahrir al-Sham (HTS) ne la gênent pas. « Ils passent toute la journée devant ma boutique. Je les vois en sortant faire mes courses. Ils sont très respectueux. Notre quartier, Al-Hamidiyeh, c’est essentiellement des musulmans et des chrétiens. »« On espère que ça ira mieux. On est confiants »
Une autre habitante du quartier est dans l’espoir après tant d’années de guerre. « Je suis de la communauté syriaque et mon église Oum Al-Zenar est juste derrière. Nous sommes du « cœur de ce pays » comme on dit. Voilà pourquoi je veux croire que la situation va s’arranger. …»
…l y a une organisation, un ordre, en très peu de temps. On espère que ça ira mieux. On est confiants »,
Dans les quartiers alaouites, la minorité dont faisait partie le clan Assad, le désarmement des anciens soldats et miliciens du régime déchu se poursuivent. Leurs échos lointains parviennent jusqu’à Al-Hamidiyeh.
sources : RFi, JP D.
