Deir Ezzor est loin des zones d'habitations kurdes. Les Kurdes avaient, en partie, envahi la zone lors de la guerre contre Daesh. Et la semaine dernière 'ils ont pris toute la province, en profitant de la fuite des troupes de Bachar el-Assad vers Damas.
Une occupation qui n'a pas du tout plu aux habitants. Certains ont manifesté, violemment. Des images diffusées par des médias locaux montrent par exemple des jets de pierres et tirs en l'air. Donc pour éviter l'affrontement, les combattants kurdes se sont retirés mardi soir.
Les rebelles contrôlent donc maintenat Deir Ezzor
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Le camp de Deir ez-Zor est le plus grand camp de concentration1 en lien avec le génocide arménien. Situé en plein désert de Syrie, à proximité de la ville éponyme, des milliers de réfugiés arméniens y furent déportés, au terme de marches de la mort. Jesse B. Jackson, vice-consul des États-Unis à Alep, estime que les victimes arméniennes envoyées jusqu'à Deir ez-Zor et au sud de Damas comptaient 150 000 personnes, toutes pratiquement démunies2. Ce camp ne formait pas une infrastructure unique comme à Auschwitz mais un lieu d'extermination autour de la ville.
Histoire
Article principal : Génocide arménien.
Le gouvernement de l'Empire ottoman persécute les Arméniens et force les populations à marcher jusqu'à la ville syrienne de Deir ez-Zor et le désert qui l'environne, sans proposer les installations et les provisions indispensables pour la survie de centaines de milliers de déportés arméniens pendant et après leurs marches forcées jusqu'à destination3,4.
Les Arméniens qui ont survécu au génocide en 1915-1916 sont acheminés dans deux directions : soit vers Damas, soit le long de l'Euphrate jusqu'à Deir ez-Zor. Aux premiers stades du massacre, 30 000 Arméniens sont installés dans des camps autour de la ville de Deir ez-Zor. Ces réfugiés se trouvent sous la protection du gouverneur arabe Ali Suad Bey, puis les autorités ottomanes le remplacent par Salih Zeki Bey, connu pour ses actes cruels et barbares5,6. En arrivant à Deir ez-Zor, les réfugiés — dont des femmes et des enfants — cuisent de l'herbe et mangent des oiseaux morts7. À proximité d'un lieu appelé Deir ez-Zor se trouvait une grotte où étaient parqués les réfugiés au terme des marches de la mort en attendant qu'ils périssent de faim ; néanmoins, aucun « camp » n'a jamais été prévu pour les Arméniens8.
D'après Minority Rights Group, « ceux qui avaient survécu au long voyage vers le sud étaient parqués dans d'immenses camps de concentration à ciel ouvert, dont le plus sinistre était celui de Deir-ez-Zor… où les victimes étaient réduites à la famine et tuées par des gardiens sadiques. Quelques victimes ont pu s'échapper grâce à la protection secrète d'Arabes alliés dans des villages au Nord de la Syrie »9.
D'après Christopher J. Walker, « la "déportation" n'était que l'euphémisme d'une tuerie de masse. Il n'y avait aucune sorte d'approvisionnement prévu pour les réfugiés pendant leur trajet ou leur exil et, sauf quand ils parvenaient à corrompre les gardiens, l'accès à l'eau et à la nourriture était presque systématiquement refusé ». Les survivants des marches étaient envoyés entre Jarablous et Deir ez-Zor, « un camp de concentration à ciel ouvert, immense et horrible »10.
Mémorial
Article principal : Mémorial du génocide arménien de Deir ez-Zor.
La ville de Markada, à 88 km de Deir ez-Zor, comporte une chapelle arménienne consacrée aux victimes du génocide11.
Peter Balakian, dans The New York Times, déclare que « pour les Arméniens, Deir az-Zor revêt plus ou moins la même signification qu'Auschwitz. De manière différente, chacun de ces camps est l'épicentre de la mort et d'un processus systématique d'assassinat de masse, un lieu symbolique »12.
source : wikipedia
photo : génocide des Arméniens / D.R.